Jeux C'est le nom générique donné chez les anciens à des manifestations sportives et artistiques, et parfois à des spectacles...
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Jeux
C'est le nom générique donné chez les anciens à des
manifestations sportives et artistiques, et parfois à des
spectacles cruels.
A l'origine, les jeux sont destinés à
honorer les dieux.
Mais leur développement, à Rome, est
lié à la pratique politique et il a contribué à une évolution
négative des mœurs.
On note en effet une différence entre la Grèce et
Rome: en Grèce, les jeux sont des fêtes religieuses où
tentent de s'illustrer sportivement les citoyens les plus
adroits et les plus forts; à Rome, les jeux deviendront pur
spectacle, destiné à amuser le peuple et développant son
instinct de violence.
Les jeux en Grèce
Les jeux, très populaires en Grèce, étaient toujours
organisés à l'occasion d'une fête religieuse et en l'honneur d'un dieu.
Chaque cité avait ses jeux.
Les plus
populaires étaient les jeux olympiques, qui avaient lieu
à Olympie, en l'honneur de Zeus, tous les quatre ans;
les jeux pythiques, à Delphes, en l'honneur d'Apollon,
vainqueur du serpent Python; les jeux isthmiques à
l'isthme de Corinthe, en l'honneur de Poséidon; les
jeux néméens à Némée, près de Corinthe, en l'honneur
d'Héraclès.
Primitivement, ils comportaient des concours athlétiques, des épreuves de lutte et de pugilat, des courses
de chars.
Seuls les hommes y participaient et y assistaient.
Plus tard, surtout à Delphes, des concours musicaux et poétiques furent inclus dans les manifestations.
Pindare, poète thébain du ve siècle avant J.-C., a célébré dans ses Pythiques Hiéron, roi de Syracuse, vainqueur à la course de chars, ou Midias, lauréat du
concours de flûte.
Le vainqueur recevait, sous les acclamations, devant
le temple de la divinité, une couronne d'olivier sauvage
-~" Olympie, une couronne d'ache vert à Némée, d'ache
sec aux jeux isthmiques, et de laurier aux jeux pythiques.
Les épreuves sportives étaient suivies de sacrifices, d'une procession, de festins.
Les jeux étaient donc des fêtes du corps qui avaient
un caractère sacré.
Ils contribuaient à rapprocher les
Grecs, puisqu'ils étaient occasion de rencontres et
d'émulation entre les habitants des diverses cités.
Ils
avaient encore une signification symbolique : on primait, dans le champion, autant la qualité morale que la
force et l'adresse.
Par son exploit, il s'était rapproché
des héros de la mythologie et ainsi des dieux.
Il avait
accompli exemplairement son destin de mortel.
Les jeux à Rome
Les jeux eurent aussi à Rome un caractère religieux
et ils le gardèrent d'une certaine manière, puisqu'ils
étaient si liés aux temples que, à la fin de l'empire, les
empereurs romains durent permettre de conserver ceux
dont la disparition eût entraîné celle des jeux.
Au début, ce furent des courses destinées à honorer Mars et
Consus, dieux protecteurs des chevaux et des mulets.
On promettait d'ailleurs des jeux aux dieux pour se les
concilier.
Les jeux se multiplièrent progressivement : les principaux étaient les jeux Apollinaires (en l'honneur
d'Apollon), les jeux Capitolins (en l'honneur de Jupiter), les jeux Floraux (en l'honneur de Flore), les
grands jeux, ou jeux megalenses, les jeux plébéiens, les
jeux séculaires qui avaient lieu, solennellement, tous
les cent ans...
Au IVe siècle de notre ère, chaque
année, cent trente-cinq jours étaient consacrés aux jeux
par les Romains!
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D'abord organisés par les pontifes, responsables du
culte et des sacerdoces, puis par les magistrats qui
ajoutaient, en prenant sur leur fortune personnelle, aux
subventions officielles, les jeux étaient célébrés au nom
de l'Etat.
Mais ils pouvaient être également offerts par
de riches particuliers.
Les courses de chars avaient lieu au cirque, piste en
forme de rectangle allongé terminé par une courbe à
l'une de ses extrémités, entourée de gradins.
Les chars,
petits, tirés par deux ou par quatre chevaux attelés de
front, couraient par groupes de quatre.
Ils devaient
faire sept fois le tour du cirque.
Les cochers, qui guidaient debout, le fouet à la main, étaient de condition
sociale inférieure.
Mais ils gagnaient beaucoup d'argent.
Sous l'empire, ils furent patronnés par de riches
commanditaires ou....
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