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Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Marcher d'un grave pas, et d'un grave sourcil Marcher d'un grave...

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« Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Marcher d'un grave pas, et d'un grave sourcil Marcher d'un grave pas, et d'un grave sourcil, Et d'un grave souris à chacun faire fête, Balancer tous ses mots, répondre de la tête, Avec un Messer non, ou bien un Messer si : Entremêler souvent un petit E cosi, Et d'un Son Servitor contrefaire l'honnête, Et comme si l'on eût sa part en la conquête, Discourir sur Florence, et sur Naples aussi : Seigneuriser chacun d'un baisement de main, Et suivant la façon du courtisan Romain, Cacher sa pauvreté d'une brave apparence : Voilà de cette cour la plus grande vertu, Dont souvent mal monté, mal sain, et mal vêtu, Sans barbe et sans argent on s'en retourne en France. Indications: Explication de texte (linéaire ou commentaire, au choix), Publié en 1558, le recueil des Regrets est inspiré par le séjour que du Bellay fait en Italie de 1553 à 1557 au service de son cousin le cardinal du Bellay.

Alors qu’il s’attendait à retrouver la grandeur de la Rome antique, il ne rencontre à la cour pontificale que des courtisans médisants.

Ce sonnet est manifeste de la déception du poète, qui passe ici par beaucoup d’ironie. Etude linéaire : il s’agit d’un sonnet.

La facture d’un tel poème témoigne d’une réflexion en mouvement, et le dernier tercet pourrait représenter une résolution.

Le thème ici : une satyre des courtisans. Premier quatrain : (Etudier un poème, c’est analyser chaque détail du vers.

Tout d’abord pour pouvoir le lire en respectant le rythme, ce qui permet ensuite de mieux aborder sa forme, sa structure, qui amène aussi à une compréhension du texte.) Anaphore : d’infinitif : « marcher, faire fête, balancer, répondre », pas de temporalité précise, donne un aspect duratif et répétitif à l’action.

Ces infinitifs, qui sont sujet des phrases, encadrent le quatrain : début de vers, césure.

En sujet d’une action, l’infinitif peut aussi avoir une valeur de vérité générale. Du Bellay met en avant un comportement qu’il semble observer: celui des courtisans italiens, dans ce quatrain, il dessine leur allure (pas), ainsi que leur attitude leur comportement.

Discours indirect au vers 4. Anaphore de l’adjectif « grave », ce qui crée une allitération en –r- avec les verbes à ‘infinitif. Amplification de la tonalité satyrique, du Bellay dresse une caricature de la société qu’il côtoie, en limitant la valeur de leur propos, et de leurs occupations : « tous ses mots » « à chacun faire fête » . Deuxième quatrain : La satyre passe maintenant à un stade plus virulent avec un ton ironique qui passe par le jeu des contraires, des antophrases : temporalité très peu marquée.... »

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