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john kenneth GALBRAITH Je suis aujourd'hui frappé par le rôle du pouvoir dans la vie économique, et par la part...

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« john kenneth GALBRAITH Je suis aujourd'hui frappé par le rôle du pouvoir dans la vie économique, et par la part immense que prend, en toute innocence, l'enseignement économique traditionnel quand il s'agit de cacher ce rôle. L'ère de l'opulence, 1958 John Kenneth Galbraith est né au Canada, près de Iona Station dans !'Ontario, en 1908.

Il fait ses études à l'Université de Berkeley en Californie et enseigne à l'Université de Harvard de 1949 à 1975.

Il occupe plusieurs postes importants dans l'administration, au sein du parti démocrate, et devient le conseiller de Kennedy dont il influence l'orientation de la politique économique.

Galbraith est un des représentants du courant institutionnaliste.

Ses contributions portent essentiellement sur l'analyse du pouvoir dans l'entreprise qui remet en cause l'enseignement néoclassique traditionnel. le "pouvoir compensateur" Dans son ouvrage "Le capitalisme americain, le concept du pouvoir compensateur" paru en 1952, Galbraith part d'une analyse critique de l'explication néo-classique traditionnelle pour montrer le rôle et la nécessité de pouvoirs compensateurs dans le monde réel contemporain. la concurrence parfaite ne rend pas compte du monde réel Le modèle de la concurrence pure et parfaite ne permet pas de rendre compte des réalités du monde contemporain.

Le processus de concentration détruit la concurrence et le monde réel n'est pas caractérisé par un capitalisme de petites unités mais est dominé par de très grandes entreprises qui exercent un pouvoir économi­ que important en particulier parce qu'elles influent sur les prix. la concurrence parfaite ne doit pas être un modèle de référence Le modèle de la concurrence pure et parfaite ne peut servir de référence, ce n'est pas un type de marché vers lequel il convient de se rapprocher comme le laissent supposer les lois anti-trusts. En effet, la grande dimension, grâce aux énormes moyens finan­ ciers qu'elle induit, crée un contexte favorable au progrès techni­ que et permet la mise en oeuvre de techniques de production très performantes conduisant à la réalisation d'économies d'échelle immenses qui autorisent une très forte réduction des prix par rap­ port à ceux pratiqués par la petite entreprise.

Ainsi, les voitures, comme bon nombre de produits industriels, peuvent être vendues aujourd'hui à des prix accessibles à la plus grande majorité des in­ dividus par les quelques grandes firmes présentes sur le marché mondial; alors que ces mêmes voitures, fabriquées de façon arti­ sanale seraient vendues à des prix prohibitifs pour beaucoup, étant donné le niveau élevé des coûts de fabrication artisanale.

La grande dimension est donc performante, y renoncer conduirait à une forte diminution du niveau de vie.

La concentration des fir­ mes constitue ainsi une des caractéristiques profondes de l'écono­ mie contemporaine à laquelle il est impossible de renoncer. la concurrence n'est pas le seul régulateur de l'économie Enfin, selon Galbraith, il n'est pas exact de considérer que seule la concurrence peut jouer un rôle régulateur en imposant une li­ mite au pouvoir des firmes privées.

Le pouvoir des grandes firmes engendre un "pouvoir compensateur" qui s'exprime par l'intermé­ diaire des associations de consommateurs ou des syndicats de tra­ vailleurs.

Ce "pouvoir compensateur" conduit à limiter le pouvoir détenu par les grandes firmes et remplace les limites imposées au pouvoir des entreprises par le jeu de la concurrence dans le mo­ dèle néo-classique; il remplit une fonction indispensable de régu­ lation dans l'économie moderne.

En conséquence, il incombe au gouvernement de lui donner non seulement la liberté de se déve- lopper mais également de créer un contexte qui lui permette de le faire dans les meilleures conditions. la technostructure Dans "Le nouvel Etat industriel" publié en 1967, Galbraith mon­ tre que les organisations contemporaines sont trop complexes pour être dirigées par un seul homme; le pouvoir appartient de fait à l'ensemble des directeurs et des cadres de la grande entreprise, ce que Galbraith appelle "la technostructure".

Là encore, le processus de décision dans le monde réel diffère profondément de celui dé­ crit dans le modèle de concurrence pure et parfaite. le fléau de la pauvreté au sein de l'opulence Dans son livre "L'ère de l'opulence", publié en 1958, Galbraith dénonce la société de consommation "qui génère une culture au sein de laquelle la consommation constitue une fin en soi". les besoins sont relatifs Les grandes firmes ont le pouvoir de façonner les besoins et les désirs des consommateurs en particulier grâce à la publicité, "les besoins sont en réalité le fruit de la production".

En conséquence, l'intensité des besoins ne diminue pas lorsque l' offre de biens et de services s'accroît.

"Il s'ensuit", selon Galbraith, "que si la pro­ duction crée les besoins qu'elle cherche à satisfaire ou si les be­ soins surgissent en même temps que la production, on ne peut plus utiliser l'urgence des besoins pour défendre l'urgence de la produc­ tion".

Ainsi, "en termes techniques, on ne peut continuer à admet­ tre que le bien-être soit plus élevé à un niveau général de produc­ tion supérieur qu'à un niveau inférieur.

Il peut être pareil.

Le ni­ veau supérieur de production a simplement pour corollaire un échelon plus élevé de création de besoins nécessitant un degré correspondant de satisfaction des besoins.".

Certes "ce n'est pas vrai de tous les produits, mais il suffit que ce soit vrai pour une fraction importante d'entre eux.

Cela signifie que puisque la de- mande pour cette fraction n'existerait pas si on ne l'avait pas susci­ tée, son utilité ou son urgence, en dehors des moyens artificiels, est égale à zéro.

Si nous considérons cette production comme marginale, alors l'utilité marginale de la production globale ac­ tuelle provenant de la publicité et de la vente est nulle." la ''filière inversée" Cette approche diffère de celle de l'analyse néo-classique tradi­ tionnelle qui suppose que les besoins existent ex nihilo et que.... »

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