Jordanie (1986-1987) La Jordanie a subi en 1986 les effets du contre-choc pétrolier et du prolongement de la guerre Irak-Iran....
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Jordanie (1986-1987)
La Jordanie a subi en 1986 les effets du contre-choc pétrolier et du
prolongement de la guerre Irak-Iran.
Pendant une dizaine d'années, l'économie
jordanienne avait bénéficié de multiples façons de l'euphorie pétrolière et de
la soudaine richesse des monarchies du Golfe.
Or, en 1986, l'aide arabe au
royaume hachémite a atteint à peine 400 millions de dollars (2,2 milliards en
1981) et les rapatriements financiers des travailleurs jordaniens émigrés dans
les pays du Golfe (40% de la population active) ont été inférieurs à un milliard
de dollars contre environ 1,5 milliard au début des années quatre-vingt.
La crise libanaise et la guerre Irak-Iran avaient bénéficié à la Jordanie, comme
en a témoigné le développement spectaculaire du port d'Aqaba (13,6 millions de
tonnes en 1984), profitant successivement de la paralysie du port de Beyrouth (à
partir de 1975) et de la fermeture du port de Bassorah (à partir de septembre
1980).
La Jordanie, très liée politiquement et économiquement à l'Irak, a subi
les conséquences des énormes difficultés rencontrées par Bagdad en 1986.
Mais
elle a aussi souffert de la baisse des prix des phosphates, principale
exportation du pays.
Résultat: une faible croissance du PNB (1,5% en 1986, alors
qu'il avait augmenté de 13,5% entre 1979 et 1981).
Le chômage, déjà préoccupant,
devrait s'aggraver dangereusement avec le retour des Jordaniens expatriés dans
les pays du Golfe.
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