Jordanie 1995-1996 Le pays a entrepris des changements politiques notables en 1995 et début 1996. L'ouverture démocratique amorcée en 1989...
Extrait du document
«
Jordanie 1995-1996
Le pays a entrepris des changements politiques notables en 1995 et début 1996.
L'ouverture démocratique amorcée en 1989 a été mise à mal par un contrôle
renforcé de la presse et des syndicats professionnels dénonçant la
"normalisation" des relations avec Israël après la signature de la paix le 26
octobre 1994.
Le remplacement du Premier ministre Zayd Ben Chaker par Abdul
Karim el-Kabariti, le 4 février 1996, a marqué un revirement, avec la nomination
de ministres émanant de l'ensemble de l'échiquier politique, à l'exception
notable des islamistes, que le Premier ministre avait cependant consultés avant
de former son gouvernement.
Le roi Hussein a ainsi introduit une génération
nouvelle d'hommes politiques, censés renforcer le pluralisme, alors que la
politique extérieure s'orientait vers Israël et les pays du Golfe, avec un
soutien américain jamais égalé jusqu'alors.
Les alliances régionales ont elles
aussi changé: Amman, qui précédemment avait montré une certaine bienveillance à
l'égard de Bagdad, a accueilli, le 10 Août 1995, les deux gendres de Saddam
Hussein en fuite et soutenu l'opposition irakienne implantée à Amman, puis a
opté pour une normalisation des relations avec Bagdad, dans une optique de
reprise des accords commerciaux (un tiers des exportations étant orientées vers
l'Irak).
Les liens se sont par ailleurs resserrés avec l'Arabie saoudite et le
Koweït.
Bien qu'ayant subi un revers aux municipales du 12 juillet 1995 (8 sièges sur
257 municipalités), les islamistes ont continué de séduire....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓