Jordanie (1996-1997) La nomination d'Abdul Karim al-Kabariti comme Premier ministre, le 4 février 1996, a ouvert une "révolution blanche", destinée...
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Jordanie (1996-1997)
La nomination d'Abdul Karim al-Kabariti comme Premier ministre, le 4 février
1996, a ouvert une "révolution blanche", destinée à assainir le climat
politique, économique et social.
Si la petite corruption a été combattue, et le
dialogue avec l'opposition rétabli à ses débuts, le nouveau cabinet s'est
également illustré par la répression en matière d'expression, mais
principalement par la mise en oeuvre d'une politique d'ajustement de l'économie
et de rigueur budgétaire.
Bien qu'averti, dès fin juin 1996, de ne pas revenir
sur le subventionnement des prix des produits de première nécessité (pain
principalement, avec 200 % d'augmentation de juillet à août 1996), le
gouvernement a répondu aux injonctions internationales, ouvrant une crise sans
précédent depuis avril 1989.
Le Sud, victime directe de la disparition
progressive du système d'État rentier, s'est soulevé et le roi Hussein en a
appelé à l'armée, dès le 16 août.
Débordés par les manifestations, les
islamistes en ont prudemment dénoncé le caractère insurrectionnel, tandis que le
gouvernement prenait pour cibles les baasistes, présentés comme le bras d'un
"complot ourdi depuis l'Irak".
L'économie n'est toujours pas sortie de sa léthargie, en 1996, avec un taux de
croissance de 5,2 %, une inflation de 2,5 %, un taux de chômage de 18 %, une
dette extérieure de 7,994 milliards de dollars, réduite grâce au rééchelonnement
accordé par le Club de Paris et aux interventions américaines.
Les chiffres
noirs du tourisme sont venus rappeler la faiblesse d'un développement toujours
conditionné par le contexte géopolitique.
En dépit des ouvertures officielles koweïtiennes et saoudiennes, les
réalisations ont été limitées, tandis que les critiques jordaniennes à l'égard
du régime de Bagdad ne cessaient de croître, en dépit....
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