Jordanie (2002-2003): Objectifs de cohésion sociale et de développement En 2002-2003, le dossier irakien a été au cœur des préoccupations...
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Jordanie (2002-2003): Objectifs de cohésion sociale et de développement
En 2002-2003, le dossier irakien a été au cœur des préoccupations de la
Jordanie.
Amman a, dans un premier temps, attiré l'attention des États-Unis sur
la déstabilisation régionale que pourrait entraîner une intervention armée en
Irak.
Ensuite, vu l'inéluctabilité de celle-ci et dans le cadre de son alliance
stratégique avec Washington, la Jordanie a offert des facilités limitées à
l'armée américaine, provoquant des tensions sur le plan intérieur.
Celles-ci
furent également attisées par le manque de fermeté du gouvernement face aux
opérations israéliennes dans les Territoires occupés.
Malgré la pression
populaire, la Jordanie ne pouvait se permettre de geler ses relations
diplomatiques ni d'abroger son traité de paix avec Israël.
C'est pourquoi elle a
pressé les États-Unis de déployer des efforts de paix et poussé à la mise en
œuvre de la «feuille de route» du «quartet» (réunissant États-Unis, Russie,
Union européenne et ONU) visant à régler le conflit israélo-palestinien.
La pression du gouvernement sur l'activisme politique a été maximale durant le
second semestre 2002, notamment après l'assassinat en octobre d'un haut
responsable américain de l'USAID (Agence américaine pour le développement
international) à Amman.
En novembre, les forces de sécurité ont quadrillé et mis
sous couvre-feu la ville de Ma'an (sud du pays).
Le faible seuil de tolérance du
régime s'est également manifesté dans l'adoption par le gouvernement – en
l'absence du Parlement, dissous depuis la fin de la législature 1997-2001 – de
nouvelles lois temporaires en matière de sécurité.
Le premier semestre 2003 a vu
néanmoins le relâchement de la pression gouvernementale avec l'autorisation de
plusieurs manifestations contre la guerre en Irak sous haut contrôle policier –
celles-ci étaient en effet perçues comme des soupapes de sécurité.
Les élections législatives, reportées à plusieurs reprises depuis 2001,
notamment en raison de la situation régionale, se sont finalement tenues le 17
juin 2003.
Le nouveau Parlement se composait désormais d'une grande majorité de
personnalités indépendantes (sans affiliations partisanes),....
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