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joseph SCHUMPETER Le nouveau ne sort pas de l'ancien, mais apparaît à côté de l'ancien, lui fait concurrence jusqu'à le...

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« joseph SCHUMPETER Le nouveau ne sort pas de l'ancien, mais apparaît à côté de l'ancien, lui fait concurrence jusqu'à le ruiner, et modifie toutes les situations de sorte qu'un "processus de mise en ordre" est nécessaire. Théorie de l'évolution économique, 1911 Joseph Schumpeter est né en 1883 à Triesch en Moravie et mort en 1950 à Salisbury dans le Connecticut.

Il est l'élève de F.

von Wieser et de E.

B6hm-Bawerk à l'université de Vienne.

Ensuite, il devient professeur et enseigne, en particulier, à Bonn de 1925 à 1935 ; puis, à l'université Harvard de Cambridge aux Etats-Unis. Joseph Schumpeter est allé au delà de l'analyse statique walrassienne pour adopter une approche dynamique et se centrer sur l'analyse de l'évolution des économies capitalistes.

Schumpeter est considéré soit comme un représentant de l'école néo-classique autrichienne, soit comme un économiste hétérodoxe. innovation et croissance économique La "Théorie de l'évolution économique" donne une explication des cycles conjoncturels fondée sur le rôle que joue l'innovation dans la phase d'expansion du cycle.

Il y a innovation dans les cas suivants: - la fabrication d'un bien nouveau (par exemple les disques " compacts); - l'introduction d'une méthode de production nouvelle ou de nouveaux procédés commerciaux (par exemple des machines plus performantes, la mise en place du taylorisme et du fordisme, la création du premier grand magasin); - l'ouverture d'un débouché nouveau; - la conquête d'une source nouvelle de matières premières ou de produits semi-ouvrés; - la réalisation d'une nouvelle organisation, comme la création d'une situation de monopole. l'existence de trois cycles des affaires Pour Schumpeter, la croissance des économies capitalistes ne peut se comprendre sans l'étude des cycles.

Il distingue trois cy­ cles des affaires qui coexistent: - les cycles courts, ou Kitchin, d'une durée moyenne d'environ trois ans; - les cycles moyens, ou cycles Juglar, (du nom de l'économiste français qui le premier mit en évidence ce type de cycle), ont une durée moyenne de 8 à 11 ans.

Pour Schumpeter, ils sont liés à cer­ taines innovations telles que les machines à laver le linge, les ré­ frigérateurs, les moteurs électriques; - les cycles longs, ou cycles Kondratieff, (du nom de l'écono­ miste russe qui fut l'un des premiers à étudier les cycles longs), ont une durée moyenne de 55 ans.

Pour Schumpeter ils sont liés à l'apparition d'innovations majeures: découverte de nouvelles sour­ ces d'énergie (vapeur, électricité), du chemin de fer... la phase d'expansion La phase de prospérité est amorcée par les entrepreneurs inno­ vateurs.

Les entrepreneurs dynamiques mettent en place les "nouvelles combinaisons", sans nécessairement les avoir conçues, parce qu'elles leur font entrevoir des opportunités de profits.

Ils vont donc investir, créer des emplois et contribuer ainsi à accroître le niveau de production.

Ces entrepreneurs innovateurs sont peu nombreux car "l'exécution de nouvelles combinaisons est difficile et accessible seulement à des personnes de qualités déterminées". Ensuite, beaucoup d'autres entrepreneurs, qualifiés de "routiniers" par Schumpeter, vont essayer de s'emparer des inno­ vations introduites par les premiers parce qu'ils y voient égale­ ment des perspectives de profit. D'abord en nombre réduit, ces entrepreneurs peuvent devenir nombreux parce que "le succès paraît désormais accessible".

Cette vague d'imitation enclenche un processus d'accroissement des in­ vestissements, des emplois et de la production.

Plus les entrepre­ neurs imitateurs sont nombreux, plus la période d'imitation est longue, et plus la phase d'expansion dure longtemps. la phase de dépression Schumpeter admet la proposition de l'économiste français Clément Juglar selon laquelle "la seule cause de la dépression, c'est l'essor".

L'afflux d'entrepreneurs imitateurs conduit à concur­ rencer les entrepreneurs innovateurs sur leurs produits ou procédés nouveaux.

En conséquence, les prix ont tendance à diminuer ainsi que les profits.

Lorsque les débouchés sont saturés, les possibilités qu'offrent les innovations réalisées sont épuisées et la dépression s'installe.

Une nouvelle phase d'expansion ne débutera qu'avec l'émergence de nouvelles innovations. un processus de "destruction créatrice" Grâce aux innovations, les économies capitalistes détruisent continuellement les exploitations anciennes pour en créer de nou­ velles: l'expansion est la cause de perturbations dans l'économie et le processus de dépression, par l'effet de sélection qu'il induit, conduit à un équilibre qui diffère du précédent.

En régime de libre concurrence, les gains perçus pendant la période d'essor, et les pertes de la période de dépression sont des éléments essentiels du processus économique que l'on ne peut éliminer, selon Schumpeter, sans paralyser ce dernier; et, "aucune thérapeutique ne peut empêcher le grand processus économique et social du dé­ classement des entreprises, des formes de vie, des valeurs culturel­ les, des idéaux". des innovations "en grappes" En situation de libre concurrence, le caractère cyclique de l'ac­ tivité résulte du fait que les entrepreneurs qui exécutent les "nouvelles combinaisons" apparaissent "en grappes" et non de fa­ çon continue.

En effet, l'innovation nécessite de la part des entre­ preneurs des qualités exceptionnelles, son apparition est donc soumise à la loi du hasard; par ailleurs, une innovation en suscite d'autres.

En revanche, Schumpeter souligne que l'émergence d'oli­ gopoles conduit à.... »

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