Julien Gracq ou les Lieux maléfiques Louis Poirier dit Julien Gracq est resté en partie fidèle au Surréalisme de sa...
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«
Julien
Gracq
ou les Lieux maléfiques
Louis Poirier dit Julien Gracq est resté en partie fidèle au
Surréalisme de sa jeunesse.
Mais il a surtout cherché à
intégrer l'expérience surréaliste à la littérature tradition
nelle.
Ses romans se présentent comme une fable de la
réalité contemporaine.
Ils jouent un rôle d'allégorie et
dévoilent, en faisant appel au dépaysement dans le temps
et dans l'espace, une réalité magique, qui nous entoure et
que nous saisissons imparfaitement.
André Breton consi
dérait Au château d'Argol comme l'aboutissement du
Surréalisme.
Professeur, Julien Gracq assimile au cours de sa
carrière une vaste culture qui l'aide à construire son propre
univers.
On y rencontre l'influence du roman noir, du
Romantisme allemand, et le retour obsessionnel du thème
du Graal.
Au pays des sortilèges
Dans toute l'œuvre de Gracq règne le goût des lieux
sauvages, manoirs, forts isolés, grèves et forêts, champs
clos où l'insolite de la nature sert de cadre aux incertitudes
de l'homme.
Au château d'Argol paraît en 1938, la même année
que /a Nausée.
Les personnages sont prisonniers d'une
étrange bâtisse moyenâgeuse, entourée de marais et de
falaises.
Orages et fantômes, tout le répertoire du « roman
noir» est utilisé pour provoquer des malaises enchanteurs.
Le cauchemar et la beauté se côtoient aussi dans le
Rivage des Syrtes (1951), chef-d'œuvre de l'évocation
fantastique : « L'aube spongieuse et molle était trouée par
moments de louches passées de lumière, qui boitaient sur
les nuages bas comme le pinceau tâtonnant d'un phare.
»
Mais l'envoûtement des lieux n'est que le signal de l'ennui,
du lent dépérissement des êtres.
Le même sentiment
d'attente morbide caractérise Un beau ténébreux (1945)
qui se passe dans les grisailles de Bretagne.
Allan dégage
un charme qui bouleverse le destin de son entourage.
La lenteur....
»
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