Kazakhstan (1991-1992) Souverain depuis le 25 octobre 1990, le Kazakhstan a été la dernière république ex-soviétique d'Asie centrale à proclamer...
Extrait du document
«
Kazakhstan (1991-1992)
Souverain depuis le 25 octobre 1990, le Kazakhstan a été la dernière république
ex-soviétique d'Asie centrale à proclamer son indépendance, le 16 décembre 1991.
Élu président au suffrage universel le 1er décembre avec 98,8% des suffrages,
Noursultan Nazarbaiev avait choisi dès la perestroïka de la seconde moitié des
années quatre-vingt la voie de la conciliation et du pluralisme.
Conscient de
l'étroitesse de sa marge de manoeuvre dans une république multi-ethnique de 16,8
millions d'habitants (6,5 millions de Kazakhs, 6,2 millions de Russes, 958 000
Allemands, 896 000 Ukrainiens, 328 000 Tatars, 103 000 Coréens, en 1989) et de
son nouveau rôle de pivot entre Europe et Asie (le Kazakhstan est devenu membre
de la CEI - Communauté d'États indépendants - le 21 décembre 1991), le chef de
l'État s'est entouré d'une équipe ministérielle pluri-ethnique (un Premier
ministre russe, Sergueï Terechenko, un conseiller économmique coréen...) et
s'est engagé avec pragmatisme dans la voie des réformes et la recherche de
nouveaux partenaires.
Après avoir promulgué la loi sur l'intangibilité des
frontières (16 décembre 1991) en réponse aux revendications russes sur les
régions nord, N.
Nazarbaiev a fait voter une loi prudente sur la citoyenneté,
laissant une place officielle au russe, malgré l'adoption du kazakh comme langue
d'État (avec latinisation de la graphie d'ici 1995).
Depuis 1988, les groupes
informels s'étaient multipliés (120 en octobre 1991) et avaient évolué vers la
formation de partis, en général ethniquement homogènes, les principaux étant,
outre le Parti communiste kazakh dissous le 22 août 1991 et rebaptisé Parti
socialiste du Kazakhstan, le Congrès du peuple kazakh, formé le 5 octobre avec
l'appui de N.
Nazarbaiev et du puissant groupe antinucléaire Nevada, le
rassemblement non communiste Azat, l'opposition nationaliste kazakhe - Jeltoqsan
et Alach - et russe (partis cosaques, Edinstvo).
La création d'un muftiat
autonome à Alma-Ata n'a pas engendré la formation d'un parti islamique.
Ayant
engagé le pays dans l'été 1991 dans une transition douce vers l'économie de
marché, N.
Nazarbaiev était conscient de ses atouts: ressources énergétiques et
minières considérables, potentiel nucléaire et stratégique (plus de 1 000
têtes).
Ayant suspendu les essais nucléaires....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓