Kazakhstan (1992-1993) Poursuivant la politique de conciliation et d'équilibre qui lui a valu son renom international avant même d'accéder à...
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Kazakhstan (1992-1993)
Poursuivant la politique de conciliation et d'équilibre qui lui a valu son renom
international avant même d'accéder à la présidence du Kazakhstan, le 1er
décembre 1991, Noursultan Nazarbaiev s'est heurté à plusieurs problèmes
préoccupants dont la résolution lui ont semblé la condition indispensable pour
asseoir les acquis de l'indépendance (1991).
C'est ainsi qu'au cours de l'année
1992-1993, il s'est efforcé de clarifier ses relations économiques,
technologiques et financières avec la Russie, tout en contenant les pressions de
l'opposition dans un contexte social pluriethnique, travaillé par les
extrémismes.
Il lui fallait aussi redéfinir sa position stratégique entre la
Chine et la Russie d'une part, au sein de la Communauté d'États indépendants
(CEI), d'autre part, mais également dans l'ensemble de l'Asie centrale.
En effet, devant l'augmentation des difficultés économiques (inflation de 730%
au premier semestre 1992, entrave des élites locales à la mise en place des
réformes), le pouvoir kazakh dépendant de la Russie qui absorbe 61% des
exportations du pays, ne pouvait qu'entreprendre le désenclavement de la
république.
Largement tributaire des usines de traitement des matières premières
et du réseau russe de distribution (oléoducs, voies ferrées), il a toutefois
choisi de rester dans la zone rouble (tout en préparant l'émission d'une monnaie
nationale, le tengue), ce qui a accru la pression financière russe, notamment en
matière de fixation des prix.
Cela n'a cependant pas empêché le Kazakhstan
d'élargir sa recherche de débouchés en signant des contrats avec de nouveaux
partenaires (France, USA) tout en insistant sur le renforcement de la CEI.
Demeurant sensible à un modèle politico-économique de type autoritaire, le
président Nazarbaiev a entretenu, durant l'été 1992, des relations fructueuses
avec plusieurs puissances d'Extrême-Orient et d'Asie du Sud, dont la Corée du
Sud, le Japon, l'Inde et la Chine, avec laquelle subsistaient plusieurs points
de litige.
Par ailleurs, sous une forte pression pro-américaine, ont été menées
à terme de difficiles négociations sur l'exploitation des gisements de pétrole
de la mer Caspienne (potentiel de 100 millions de tonnes entre 1992 et 1997)
avec la compagnie américaine Chevron, tout en laissant quelques espoirs à
d'autres partenaires occidentaux (contrats avec les compagnies françaises Total
et Elf Aquitaine).
En matière technologique, le pays a opté pour une coopération
avec Israël (contrat d'irrigation de 160 millions de dollars) dans l'espoir
d'affaiblir le rôle de l'Iran dans la propagation du fondamentalisme islamique
(ce qui ne l'a pas empêché de signer un contrat de coopération avec Téhéran le 2
novembre 1992).
Par ailleurs, un projet de chambre de commerce franco-kazakhe a
vu le jour.
Enfin, le Kazakhstan s'est prononcé en....
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