Kazakhstan (1996-1997) En 1996, un nouvel équilibre politique s'est installé dans un régime aux fortes tendances autoritaires. A la suite...
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Kazakhstan (1996-1997)
En 1996, un nouvel équilibre politique s'est installé dans un régime aux fortes
tendances autoritaires.
A la suite du référendum de 1995 qui a autorisé le
président Noursultan Nazarbaiev à rester au pouvoir jusqu'en 2001, et grâce à la
nouvelle Constitution adoptée la même année, le chef de l'État allait désormais
avoir des pouvoirs presque absolus.
L'opposition, formée par le Parti
communiste, le Parti socialiste, le parti Lad (Harmonie, formation de la
minorité russophone), est restée divisée, avec seulement quatre représentants
(sur un total de 67 sièges) au Majlis, la chambre basse du Parlement.
Ce
dernier, dominé par le Parti de l'unité nationale, le Parti démocratique et les
"indépendants" pro-gouvernementaux, mais menacé de dissolution par le président,
est resté impuissant.
Le rôle de la Cour suprême a été également affaibli après
le limogeage, en juin 1996, de son président, Mikhaïl Malakhov, accusé de
corruption, tandis que la Cour constitutionnelle a été abolie par la nouvelle
Constitution.
En mai 1997, le gouvernement s'est engagé dans une profonde
réforme de l'administration publique, afin d'en réduire radicalement les coûts.
Le nouveau parti politique d'opposition Azamat (Citoyenneté, fondé en 1996) a
réussi, en collaboration avec les syndicats, à mobiliser la population pour des
journées de protestation contre la politique socio-économique du gouvernement et
pour l'ouverture politique du régime.
Ce mauvais climat social a été engendré
par l'augmentation du chômage (officiellement 250 000 sans-emploi, mais en
réalité peut-être 1,5 million de personnes sur les 7,8 millions de la population
active).
Les relations interethniques se sont à nouveau détériorées, à la suite
des débats sur la nouvelle loi (votée en juin 1997) renforçant le rôle de la
langue kazakhe dans l'administration et dans les institutions judiciaires.
La
population du pays a continué à baisser, 180 000 personnes (surtout des Russes)
ayant quitté le pays en 1996 (1 million depuis 1991).
L'économie kazakhe s'est finalement stabilisée: croissance de 1 % en 1996 (le
PIB avait chuté de 40 % entre 1992 et 1995).
L'inflation s'est considérablement
ralentie (28,6 % en comparaison avec 176 % en 1995 et 2460 % en 1994), le
déficit budgétaire représentant....
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