Kazakhstan (1997-1998) Le renforcement du pouvoir présidentiel et la marginalisation du rôle du Parlement (dominé par les partis pro-gouvernementaux :...
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Kazakhstan (1997-1998)
Le renforcement du pouvoir présidentiel et la marginalisation du rôle du
Parlement (dominé par les partis pro-gouvernementaux : le Parti de l'unité
nationale et le Parti démocratique) ont polarisé la vie politique en 1997 et
encouragé les partis d'opposition à s'unir en vue des élections parlementaires
de 1999 et des présidentielles de l'an 2000.
Le Parti communiste, le Parti
socialiste, Lad (Harmonie, russophone), Azamat (Citoyen, pluriethnique libéral)
et le Mouvement ouvrier ont ainsi crée un Front populaire (dirigé par Galym
Abilsitov, co-leader d'Azmat), réclamant davantage de démocratie et le respect
des droits de l'homme et des droits sociaux.
L'unification de l'opposition s'est
faite sur fond de profond malaise social, dû aux salaires non payés depuis des
mois, au chômage et à l'appauvrissement général, provoquant de multiples grèves
et protestations (déclarées illégales).
L'émigration à motif socio-économique et
ethnique s'est poursuivie à un rythme élevé (72 % des émigrés allant vers la
Russie, 18 % vers l'Allemagne), totalisant pour la période 1992-1997 environ
1,65 million de personnes et provoquant une baisse absolue de la population de
presque 200 000 personnes en 1997.
La nouvelle loi sur le statut de la langue
(juillet 1997) a confirmé le rôle dominant du kazakh, tout en autorisant
l'utilisation du russe dans les organes de l'administration.
La criminalité a
augmenté, en particulier celle liée aux trafics de drogue (400 % en cinq ans).
En 1997, le gouvernement a procédé à une importante réforme administrative et
territoriale : le nombre des régions est passé de 19 à 14, plusieurs ministères
et comités d'État ont été abolis et la capitale a été officiellement transférée
d'Almaty à Astana (anciennement Akmola), le 10 décembre 1997.
Le malaise social,
les accusations de corruption contre le Premier ministre Akejan Kajegueldine,
ainsi que la perspective électorale, ont amené le président Noursultan
Nazarbaiev, le 10 octobre 1997, à remplacer le chef du gouvernement par Nourlan
Balguimbaiev, ancien ministre du Pétrole.
Néfaste sur le plan social, la politique d'austérité menée par le gouvernement
en 1997 a néanmoins porté ses fruits sur le plan macro-économique : l'inflation
est descendue à 11,2 %, le PIB a augmenté de 2,1 % et la production industrielle
de 4 %.
Le commerce extérieur a enregistré un excédent de....
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