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Kazakhstan (2004-2005): Les défis politiques d’un État rentier Le régime kazakh se résume au pouvoir monarchique du président Noursultan Nazarbaev....

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« Kazakhstan (2004-2005): Les défis politiques d’un État rentier Le régime kazakh se résume au pouvoir monarchique du président Noursultan Nazarbaev.

Gravitent autour de lui et de sa famille personnalités et hommes d’affaires qui constituent le réseau présidentiel : clientélisme et autoritarisme caractérisent le régime.

L’année 2004 aura été marquée par les rebondissements de l’affaire du Kazakhgate et la tenue des élections législatives.

L’enquête engagée aux États-Unis a révélé que le chef de l’État et l’ancien Premier ministre, Nourlan Balgimbaev, avaient touché des commissions substantielles (78 millions de dollars) dans le cadre de l’attribution de marchés pétroliers à des compagnies étrangères.

Ces révélations sont intervenues à quelques mois des législatives, jetant l’opprobre sur le camp présidentiel. Peu visible ou quantifiable, la fraude s’est davantage illustrée par l’altération du jeu électoral : omniprésence du parti présidentiel, Otan (« La Patrie ») ; instrumentalisation par le pouvoir en place de l’absence de tradition démocratique.

L’apathie de la société civile, l’inexpérience des partis d’opposition et la disproportion des moyens financiers dont chaque acteur disposait ont profité aux seules autorités.

En outre, les difficultés de la vie quotidienne, le poids des traditions, l’absence de débat et l’importance que revêt encore aux yeux de la population la notion de chef de clan incarné par le président expliquent, dans une certaine mesure, l’intérêt limité de la population pour ce scrutin.

Au bilan, peu de changement : le parti présidentiel Otan demeure la principale force politique du pays ; le parti de la fille du président Dariga Nazerbaieva, Asar (« Tous ensemble »), n’a eu qu’un succès relatif.

En revanche, le parti d’opposition Ak Jol (« La Voie blanche ») a bénéficié d’un soutien populaire non négligeable.

Dopé par ce résultat, il pourrait avoir les moyens de s’affranchir du pouvoir en place et de se développer comme force politique indépendante.

Toutefois, sa crédibilité demande à être confirmée : être contre le pouvoir ne saurait constituer.... »

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