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kenneth ARROW Les organisations sont un moyen de bénéficier de l'action collective dans des situations dans lesquelles le système de...

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« kenneth ARROW Les organisations sont un moyen de bénéficier de l'action collective dans des situations dans lesquelles le système de prix est défaillant. Les limites de l'organisation, 1974 Kenneth J.

Arrow est né le 23 Août 1921 à New York.

Sa thèse de doctorat à l'Université de Columbia, en 1951, le rend immédiatement célèbre.

Quelques années plus tard (1954), il élabore avec G.

Debreu le modèle qui, encore aujourd'hui, est la référence du courant néo-classique de l'équilibre général.

Ses travaux portent sur des domaines très variés : les choix collectifs et l'équilibre général mais aussi la théorie de l'information, la théorie de la croissance, le rôle des organisations ...

K.

Arrow a reçu le Prix Nobel de sciences économiques en 1972. le théorème d'impossibilité Sa thèse de doctorat "Social choice and individual value" reprend le problème posé par le paradoxe de Condorcet (1785). Quand une décision affectant un ensemble de personnes doit être prise et que les préférences des membres de ce groupe sont différentes les unes par rapport aux autres, comment peut-on prendre une décision qui traduise un "choix collectif' et qui apparaisse satisfaisante du point de vue démocratique ? Arrow montre que la procédure du vote ne répond à cette question que dans le cadre d'hypothèses extrêmement restrictives.

Le problème provient de ce qu'il n'y a aucune raison de penser que l'on puisse dans tous les cas déterminer un "choix collectif' par une procédure de vote. Supposons qu'il s'agisse de choisir entre A, B et C et que les préférences des agents soient les suivantes : - L'agent 1 préfère la situation A à la situation B, mais la situa­ tion Bà la situation C; l'agent 2 préfère Cà A et Aà B; l'agent 3,préfère B à C.et Cà A. Dans ce cas, aucune préférence collective ne peut être dégagée - Si la question est "préférez-vous A ou B ?" la réponse majori­ taire sera A. - Si la question est "préférez-vous B ou C ?" la réponse majori­ taire sera B. Si la question est "préférez-vous C ou A ?" la réponse sera C. Il y a non respect du principe de transitivité puisque l'on a à la fois A préférable à B, B préférable à C, C préférable à A ; or la troisième affirmation est logiquement incompatible avec les deux premières.

Le vote n'assure pas nécessairement la détermination d'un choix collectif lorsque les choix individuels sont autonomes les uns par rapport aux autres. Sur le plan politique, on a souvent fait valoir que cette autono­ mie est limitée par le fait que les systèmes de valeur contribuent à homogénéiser la hiérarchie des préférences. Qu'en est-il dans le domaine économique ? Prenons le cas des actionnaires d'une société.

Ceux-ci n'ont pas nécessairement la même appréciation des choix qui doivent être effectués par l'en­ treprise.

Il n'y a donc pas de politique qui reflète la volonté des ac­ tionnaires.

Se pose alors la ·question du processus par lequel la vo­ lonté d'un actionnaire ou d'un groupe d'actionnaire va s'imposer et du bien fondé collectif des décisions qui seront prises. le modèle d'équilibre général Depuis A.

Smith, tous les économistes libéraux estiment que la "main invisible" du marché guide efficacement l'économie dans un contexte dé concurrence.

L.

Walras le premier a élaboré un modèle d'équilibre général tendant à démontrer (voir article sur Walras) c�tte intuition d'Adam Smith, mais ce modèle de Walras a une faiblesse importante, le système d'équations auquel il abou­ tit n'a pas nécessairement de solutipn.

K.

Arrow avait connu à l'Université de Columbia les résultats des travaux d'Abraham Wald.

Celui-ci avait cherché à démontrer de façon rigoureuse qu'il existe une solution au système d'équilibre général de Walras.

S'il avait progressé dans ce sens, il n'y était pas complètement parve­ nu.

K.

Arrow eut l'idée d'utiliser les outils mathématiques déve­ loppés par John Nash pour démontrer l'existence d'un équilibre général en situation de concurrence parfaite.

Gérard Debreu tra­ vaillait dans la même direction.

En Juillet 1954, ils publient con­ jointement dans Econometrica "Existence of equilibrium for a competitive economy" qui expose leur démonstration de l'exis­ tence d'un équilibre général dans le cadre d'un modèle concurren­ tiel statique.

Cet article sera le fondement des modèles "Arrow­ Debreu". K.

Arrow et G.

Debreu mettront eux-même l'accent sur les hy­ pothèses restrictives de leur modèle.

Cet aspect sera particuliè­ rement mis en lumière par K.

Arrow dans un ouvrage écrit con­ jointement avec F.

Hahn "General competition analysis" (1971). La démonstration suppose qu'il n'existe pas de marchés futurs im­ parfaitement connus; que la monnaie est neutre en ce sens qu'elle est sans incidence sur le niveau de production, et qu'il n'existe pas d'économies d'échelle importantes et continues...

Ces conditions nécessaires à la démonstration de l'équilibre général sont souvent "oubliées" par la vulgate néo-classique quand elle affirme que la concurrence conduit nécessairement.... »

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