Kénya (1992-1993) Au cours de l'année 1992, le pouvoir en place a semblé avoir perdu l'essentiel de ses soutiens. Le...
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Kénya (1992-1993)
Au cours de l'année 1992, le pouvoir en place a semblé avoir perdu l'essentiel
de ses soutiens.
Le clergé chrétien, tant protestant que catholique, souvent
allié à des juristes, a poursuivi sa sape du régime en dénonçant la corruption,
les atteintes aux droits de l'homme, la dérive autoritaire du gouvernement.
L'apparition du multipartisme à la fin de 1991 a amplifié la crise du régime en
proposant des programmes politiques et économiques viables.
De plus, la
reconnaissance des partis d'opposition n'a pas entraîné l'émiettement des forces
politiques que l'on a constaté dans d'autres pays africains.
Très vite,
l'opposition s'est organisée autour de trois forces, FORD-Kénya (Forum pour la
restauration de la démocratie), FORD-Asili et le Parti démocratique, dirigées
par des hommes politiques expérimentés qui avaient occupé des postes importants
au sein d'anciens gouvernements (respectivement, Oginga Odinga, Kenneth Matiba
et Mwai Kibaki).
Néanmoins, le président Daniel Arap Moi a profité des querelles qui ont opposé
les dirigeants des forces d'opposition et tenté d'accréditer l'idée que ces
partis amenaient une ethnicisation de la vie politique kényane.
Ainsi, des
troubles graves dans la Rift Valley et dans l'ouest du pays ont opposé durant le
deuxième trimestre de 1992 plusieurs communautés, laissant sur le terrain
plusieurs centaines de morts et des dizaines de milliers de personnes sans
domicile.
Nicholas Biwott, un ministre proche du chef de l'État, déjà impliqué
dans le meurtre d'un important leader politique, Robert Ouko, a été accusé
d'avoir fomenté ces violences ethniques.
Cependant, le discrédit de certaines
personnes....
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