Kénya (1995-1996) Arrivé au pouvoir dix-huit ans plus tôt, le président Daniel Arap Moi, profitant de l'impuissance d'une opposition en...
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Kénya (1995-1996)
Arrivé au pouvoir dix-huit ans plus tôt, le président Daniel Arap Moi, profitant
de l'impuissance d'une opposition en mal de structuration et de projets
cohérents, a encore consolidé son emprise sur le pays.
Certes, en mai 1995,
Richard Leakey, Paul Muite, Robert Shaw et quelques autres ont annoncé la
création d'un nouveau parti, Safina, mais n'ont pas réussi à le faire
enregistrer, et ont été bastonnés par de jeunes membres du KANU (Union nationale
africaine du Kénya, au pouvoir depuis l'indépendance) quand ils ont tenté, le 10
août 1995, d'assister au procès de Koigi wa Wamwere, un ancien député accusé de
complot contre l'État à Nakuru.
Cela n'a pas empêché Safina de prendre part, le
28 janvier 1996, à la fondation de l'Alliance nationale, une organisation
rassemblant les principaux partis d'opposition (Ford-Kenya, Ford-Asili, Parti
démocratique).
Pour autant, cette structure avait du mal à prospérer, chacun des
partis qui la composent étant particulièrement divisé.
L'équipe au pouvoir, quant à elle, préparait déjà les échéances électorales
(présidentielle et législatives) de 1997.
Ainsi, le président Moi s'est chargé
d'attiser les divisions des partis adverses en recevant au mois de mars 1996 les
leaders de Ford-Kenya, du Parti démocratique et le secrétaire général de
Ford-Asili.
En outre, les gouvernants se sont efforcés de museler la presse en
interdisant les publications trop virulentes comme Inooro, la lettre
d'information du diocèse catholique de Murang'a et en rachetant certains
journaux comme le quotidien The....
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