Kénya (1996-1997) La perspective des élections générales de décembre 1997 a conditionné pendant plusieurs mois la vie politique du pays,...
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Kénya (1996-1997)
La perspective des élections générales de décembre 1997 a conditionné pendant
plusieurs mois la vie politique du pays, ainsi que le fonctionnement de l'État.
Si la victoire du président "sortant" Daniel Arap Moi et de son parti, le KANU
(Union nationale africaine du Kénya, organisation au pouvoir depuis
l'indépendance), semblait d'ores et déjà acquise, l'attitude de l'opposition
apparaissait comme la plus sûre garantie qu'avait le pouvoir de rester en place.
En effet, depuis la reconnaissance du multipartisme en 1991, celle-ci n'a cessé
de se diviser.
Ainsi, le 31 décembre 1996, Raila Odinga et sa faction luo ont
consacré les dissensions qui régnaient au sein de Ford-Kénya (Forum pour la
restauration de la démocratie) en faisant sécession.
Kenneth Matiba, leader de
Ford-Asili, a eu du mal, quant à lui, à contrôler le groupe minoritaire dirigé
par Martin Shikuku.
Seul Mwai Kibaki n'a pas vu son autorité contestée au sein
du Parti démocratique, les plus fortes personnalités du mouvement ayant déjà
fait défection pour rejoindre le KANU.
Par ailleurs, il paraissait impossible
que les leaders de ces partis parviennent à s'entendre sur un candidat unique.
En fait, la véritable opposition au régime semble être la société civile.
Ainsi
les organisations chrétiennes se sont-elles montrées toujours aussi virulentes
pour dénoncer les dérives du régime.
Cette situation confortable du KANU explique que le pays n'ait pas connu de
dérapages semblables à ceux qu'avaient amenés les précédentes élections
générales, en 1992.
Certes, le Kénya ne respecte pas l'intégralité de la
politique d'ajustement structurel de son économie, conduisant le FMI (Fonds
monétaire international)....
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