Kénya (2004-2005) Crise au sommet de l’État À la fin de l’été 2004, les leaders des principales organisations religieuses du...
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Kénya (2004-2005)
Crise au sommet de l’État
À la fin de l’été 2004, les leaders des principales organisations religieuses du
Kénya ont sommé le président Emilio Mwai Kibaki de mettre en œuvre les promesses
de la campagne électorale de 2002 et de faire cesser les divisions politiques,
malgré un bilan de mi-mandat plus honorable que celui de son prédécesseur.
La
réforme constitutionnelle limitant son exécutif et prévoyant une forte
décentralisation envisagée depuis 2002 est restée bloquée.
Cela a créé de graves
tensions entre les deux factions de la coalition au pouvoir que M.
Kibaki a
tenté de résoudre en juin 2004 par un remaniement ministériel ne laissant aux
leaders du Parti libéral démocratique (LDP) que des positions secondaires au
sein du gouvernement.
Alors que la majorité se déchirait, l’opposition réussissait peu à peu à se
reconstruire.
En février 2005, les délégués de la KANU (Union nationale
africaine du Kénya) ont élu à leur tête Uhuru Kenyatta (candidat malheureux à
l'élection présidentielle de 2002 et fils de Jomo Kenyatta, le « père de
l'indépendance ») en remplacement de Daniel arap Moi, l’ancien président du
Kénya de 1978 à 2002.
Porté par 2 980 voix contre 662 à Nicholas Biwott, l’« âme
damnée » du précédent régime, Uhuru a réussi à imposer la modernisation de son
parti sorti exsangue des élections générales de décembre 2002.
L’opposition
renaissante a capitalisé sur les échecs du gouvernement Kibaki, en particulier
sur les affaires de corruption que les sommets de l’État ne parvenaient pas à
endiguer, alors même que le régime était arrivé au pouvoir sur un programme de
lutte contre la corruption.
Il l’avait annoncé en nommant une « commission
Goldenberg » (du nom d’une entreprise accusée d’exportations fictives d’or et de
diamant) qui avait, à l’issue de 294 jours d’audience,....
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