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knut WICKSELL Le maintien d'un niveau constant de prix dépend, tolites choses étant égales par ailleurs, du maintien d'un certain...

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« knut WICKSELL Le maintien d'un niveau constant de prix dépend, tolites choses étant égales par ailleurs, du maintien d'un certain taux d'intérêt sur les prêts, et une divergence permanente entre le taux réel et ce taux exerce une influence progressive et cumulative sur les prix. Intérêt et prix, 1898 Knut Wicksell est un économiste suédois né à Stockholm en 1851 et mort à Stocksund près de Stocklom en 1926.

Il fit des études de mathématiques et de physique à l'Université d'Uppsala. Puis, son intérêt s'orienta vers les problèmes sociaux et culturels de son temps ainsi que vers l'économie en particulier à travers la lecture des travaux de John Stuart Mill, Stanley Jevons, Léon Walras, Bohm-Bawerk.

En 1893, la publication de son ouvrage "Valeur, capital et rente" constitue une contribution à l'analyse marginaliste.

En 1895, il présente une thèse de doctorat à l'Université d' Uppsala sur la fiscalité.

Puis, en 1898, il publie son ouvrage "Intérêt et prix".

En 1900, il obtient une chaire à l'Université de Lund.

Présenté comme un précurseur de John Maynard Keynes, Wicksell a marqué la pensée économique essentiellement par ses contributions importantes à la théorie monétaire. critique de la théorie quantitative de la monnaie Wicksell fut frappé par tin paradoxe: les prix peuvent diminuer lorsque les taux d'intérêt sont très faibles; cette situation caractérise en effet l'économie de la fin du XIXème siècle.

Or, la théorie quantitative de la monnaie montre que lorsque l'offre de monnaie est abondante, ce qui devrait être le cas lorsque les taux sont fai- 176 WICKSELL bles, les prix augmentent.

En conséquence, Wicksell va essayer d'aller plus loin que le raisonnement adopté dans le cadre de la théorie quantitative de la monnaie en précisant le rôle- que joue le taux d'intérêt non seulement sur les fluctuations des prix mais également sur le volume de l'activité. taux d'intérêt naturel et taux d'intérêt monétaire Wicksell, dans· "Intérêt et prix", distingue deux types de taux d'intérêt.

Le taux d'intérêt naturel (ou réel) du capital est celui qui serait déterminé par l'offre et la demande si aucune utilisation n'était faite de la monnaie et si tous les prêts étaient effectués sous forme de marchandises réelles en capital".

Sa valeur limite est la quantité "pour laquelle la production totale (ou son équivalent en d'autres marchandises) excède la somme des salaires, rentes etc ...

, qui doivent être payés".

En d'autres termes, le taux d'intérêt naturel peut être considéré comme étant égal au rendement du capital emprunté et investi par les agents économiques.

Le taux d'intérêt monétaire, en revanche, est celui effectivement pratiqué par les banques lorsqu'elles accordent des prêts. Wicksell considère que la probabilité pour que ces deux taux d'intérêts soient exactement égaux est très faible; en effet, leurs déterminants sont largement indépendants.

Le taux d'intérêt naturel "dépend des capacités de production, des quantités disponibles de capital fixe et liquide, de l'offre de travail et de terre, en bref de toutes les mille et une choses qui déterminent la situation économique courante d'une société; et avec elles il fluctue constamment".

En revanche, le taux d'intérêt monétaire dépend en grande partie, dans un monde où les paiements s'effectuent essentiellement par l'intermédiaire de chèques, de la politique des institutions monétaires.

Wicksell en conclut qu' "une coïncidence exacte des deux taux d'intérêt est donc peu probable.

Car les changements dans le taux moyen naturel peuvent être présumés (en se fondant sur la loi des grands nombres) continus, tandis que le taux d'intérêt monétaire augmente ou diminue généralement uniquement par bonds discontinus d'un demi ou d'un pour cent (...

), en tout cas tant qu'il est réglé par les grandes institutions monétaires". ) \ mouvements de prix, volume de l'activité Wicksell explique les variations des prix et le niveau de l'acti­ vité par la différence qui peut exister entre le taux naturel et le taux monétaire, celle-ci étant à l'origine de cycles soit d'expansion accompagnée d'inflation, soit de dépression accompagnée de dés­ inflation ou de déflation.

Si "les banques ou les autres prêteurs de monnaie prêtent à un taux d'intérêt différent, soit plus bas soit plus élevé, de celui qui correspond à la valeur courante du taux d'inté­ rêt naturel sur le capital, l'équilibre économique du système est ipso facto perturbé." un taux effectif inférieur au taux naturel soutient l'activité et engendre une hausse des prix Si le taux effectivement pratiqué par les banques est inférieur au taux d'intérêt naturel et si les prix restent stables, les entrepreneurs sont incités à investir puisqu'ils ont la possibilité d'emprunter à un taux inférieur au taux de rendement du capital et donc de bénéfi­ cier d'un surplus de profit.

La production a donc tendance à aug­ menter et l'activité est soutenue et cela "aussi longtemps que le taux d'intérêt restera dans la même position relative".

Les revenus distribués dans l'économie augmentent et engendrent un ac­ croissement des dépenses de consommation et donc de la de­ mande en biens et services qui exerce des pressions à la hausse des prix.

Ainsi, nous dit Wicksell, "si le taux moyen d'intérêt ef­ fectivement pratiqué par les banques est inférieur au taux normal, les prix ont tendance à augmenter, ou s'ils étaient en train de bais­ ser, la chute des prix se ralentit pour éventuellement se transfor­ mer en hausse". un taux monétaire supérieur au taux naturel provoque la dépression et la baisse des prix Si le taux pratiqué par les banques augmente et excède le taux naturel, les mécanismes inverses de ceux décrits précédemment jouent.

Les entreprises n'ont aucun intérêt à emprunter à un taux d'intérêt supérieur au taux naturel, seules les entreprises qui réali­ sent les profits les plus élevés peuvent mener.... »

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