L ' EUROPE OCCIDENTALE Les efforts d'i ntégration ■ La première union supranationale fut le Benelux. Conscients des obstacles que...

« L ' EUROPE OCCIDENTALE Les efforts d'i ntégration ■ La première union supranationale fut le Benelux.

Conscients des obstacles que rencontraient les petits États pour reprendre place après la guerre tant en Europe que dans le monde, Ies gouvernements belge, luxembourgeois et néerlandais décidèrent de réaliser entre leurs pays une union, ensemble de plus de 20 millions d'hommes aux ressources plus complètes.

Il y eut d'abord une union douanière (1948), que compléta en 1 958 une union économique. ■ Des formules communautaires limitées à un secteur économique ont été lancées : C.E.C.A.

et Euratom.

La première résulte de l'initiative du Français Robert Schumann, qui proposa de mettre en commun les disponibilités de six pays du continent européen (les trois du Benelux, la France, la R.F.A., l'Italie) et notamment les ressources destinées à la sidérurgie, minerai de fer, ferrailles et charbons.

Le Traité de Paris (1 95 1 ) institua la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (C.E.C.A.).

Elle a œuvré au mieux pour harmoniser échanges et productions aussi bien en période d'expansion charbonnière Gusqu'en 1 957) que de repli. L'Euratom date de 1 957.

Dans le même cadre géographique de l'Europe des Six, Euratom se propose de doter ses membres d'un équipement de recherche nucléaire. ■ Une organisation commun.autaire plus complète fut instaurée par le Traité de Rome en 1 957 : la Communauté Économique Européenne (C.E.E.) groupant six pays (siège à Bruxelles).

Elle se propose de réaliser une union économique à l'échelle de six pays et de 1 80 millions d'habitants; elle unit tous les secteurs de la vie économique et sociale et non une branche limitée de la production. Les pays européens qui ont rejeté les contraintes d'une commu­ nauté économique se sont ralliés à une organisation d'initiative anglaise : l'Association Européenne de Libre-Échange (A.E.L.E.) destinée à faire équilibre à la C.E.E .

Mise sur pied par la convention de Stockholm (1 959), elle groupait, en vue de réductions mutuelles des droits de douane sur les produits industriels, le Royaume-Uni, les trois États scandinaves, les deux États neutres alpins (Suisse et Autriche) et le Portugal. ■ Pendant les années 60, l'Europe occidentale fut dont divisée en deux ensembles économiques concurrents.

Cette dualité n'était ni salutaire, ni irrémédiable.

Vers la fin des années 60, le Royaume-Uni manifesta le désir de se rapprocher de la C.E.E. Des négociations pour l'élargissement de la Communauté furent donc conduites entre 1970 et 1 972 avec le Royaume-Uni, l'Eire, le Danemark et la Norvège, qui aboutirent au Traité de Bruxelles (1 972).

Mais les Norvégiens s'étant prononcés contre, la nouvelle C.E.E.

s'est faite à Neuf.

Les États de !'A.E.L.E.

qui ne pouvaient adhérer à la C.E.E.

du fait de leur neutralité (Suède, Suisse, Autriche) ou de leur évolution économique encore insuffisante (Portugal) devinrent des associés privilégiés.

Après l'élargissement vers le Nord, une extension vers le Sud est probable : Grèce, Espagne et Portugal entreront à leur tour dans la C.E.E. Des destins convergents. J 'ad mirerai pourtant la façon dont une Europe écrasée sous les bom bes.... »