L ' EUROPE OCCIDENTALE Les problèmes communautaires ■ Encouragés par le succès de l'Union Douanière, les États fondateurs de la...
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L ' EUROPE OCCIDENTALE
Les problèmes communautaires
■ Encouragés par le succès de l'Union Douanière, les États
fondateurs de la C.E.E.
devaient aller plus loin : l'Union économique
et monétaire fut acceptée comme objectif par le « Sommet » de La
Haye en 1969.
Tâche immense et qui a rencontré de nombreuses
difficultés :
- en portant de 6 à 9 le nombre des participants, on a considérable
ment compliqué la recherche de compromis sur des solutions
communes, d'autant que le Royaume-Uni se plie mal aux disciplines
communautaires.
L'élargissement à 12 ne facilitera rien du fait de
l'entrée de pays à niveau de vie plus bas et qui vont aggraver les
problèmes agricoles .
- les difficultés monétaires, l'instabilité des cours, les taux de
change flottants rendent ardue l'organisation des secteurs de
l'économie tant qu'il y a autant de monnaies indépendantes que
d'États membres : d'où la création d'une monnaie de compte unique,
l'E.C.U., accepté par 8 membres, mais pas le Royaume-Uni.
- depuis 1 974, la conjoncture économique mondiale et l'extension
du chômage prédisposent chaque État au repli protectionniste.
■ On a pourtant beaucoup œuvré :
- pour harmoniser les conditions économiques et sociales d'État à
État.
Dans le domaine fiscal on a généralisé la T.V.A., bien que les
taux n'en soient pas encore identiques.
Les réglementations sociales
(congés, durée du travail, égalité des salaires féminins et masculins
à travail semblable) se sont rapprochées .
- pour coordonner les politiques économiques.
Des programmes à
moyen terme (5 ans) sont proposés par Bruxelles.
On tâche de définir
une politique industrielle, technologique (satellites, informatique),
énergétique (réserves de sécurité, nucléaire).
■ Dès le Traité de Rome avait été prévue une politique agricole
commune.
On peut en mesurer les réali sations et les échecs.
Un
double principe l'anime.
D'abord, un marché unique avec fixation de
prix communautaires à l'intérieur (un prix indicatif pour les
transactions, un prix d'intervention qui est une garantie de revenus
pour les invendus); ensuite, un système de préférence communau
taire vis-à-vis de l'extérieur.
Deux pratiques en découlent.
Chaque
année les prix agricoles sont fixés en Unités de Compte (la valeur du
dollar de Bretton Woods).
Depuis 1 969, à chaque fois qu'une
monnaie se dévalue ou se réévalue, un correctif inverse s'applique
aux exportations agricoles nationales : ce sont les montants
compensatoires.
Par ailleurs, tout État qui achète en pays tiers un
produit agricole disponible dans la C.E.E.
acquitte une pénalité
égale à la différence des cours : c'est le prélèvement, qui est versé au
F.E.O.G.A.; tandis que celui-ci subventionne l'exportation des
surplus grâce aux restitutions.
Le F.E.O.G.A.
a aussi pour rôle
d'aider à la modernisation des structures agricoles.
Impératifs sociaux et économiques sont contradictoires.
Faut-il
fixer des prix élevés pour sauver la majorité des agriculteurs, d'où
risques d'excédents et vente à perte des surplus ? Ou ne conserver
que les exploitations les plus modernes (Plan Mansholt) pour avoir
des prix bas, au risque d'une dépendance alimentaire en cas de
mauvaise récolte et de graves problèmes sociaux de conversion ?
De l'enthousiasme aux déceptions.
Ceux qui ont participé à la vie et au
travail de la Com m u nauté économique
eu ropéenne ne peuvent évoquer sans
quelque nostalgie cette période de
création féconde qu'ont été les années
soixante : achèveme nt accéléré de
l'union douanière, mise en place de la
poHtique ag ricole commune , prépara
tion et conclusion heureuse de la
grande négociation tarifaire de Genève ,
établissement de liens privilégiés avec
nombre de pays d'Afrique et du bassin
méditerranéen.
Le� progrès étaient
constants et perceptibles.
et chacu n, en
défi nitive.
y trouvait son compte; l ' i nté
rêt commun était donc de poursuivre et
d'aboutir.
Il est vrai que le champ
d'action était nettement circonscrit et le
but à atteindre clairement visible.
Il est
vrai aussi que la coopération franco
allemande exerçait un effet d'entraîne
ment et de conciliation.
C'est en 1 968 qu'apparaissent les pre
miers signes d'u ne nouvelle phase de
l'existence de la Commu nauté : le
champ des ambitions va s'élargir et, du
même coup, le terrai n va devenir beau
coup plus incertai n .
A la recherche d'un
second souffle, la Commu nauté va droit
au plus difficile - la politique étrangère
et la politique de défense mises à part
- : l'Union économique et Monétaire
se présente en effet comme un tout...
Il
s'agit de savoir si le Marché Commun
demeu rera u ne organisation purement
mercantile, ce terme n 'étant pas uti lisé
ici dans un sens péjoratif, ou s'il
s'épanouira en quelque chose de....
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