L ' EUROPE OCCIDENTALE Un Marché commun ■ Le premier objectif d u Traité de Rome était la mise e n...
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L ' EUROPE OCCIDENTALE
Un Marché commun
■ Le premier objectif d u Traité de Rome était la mise e n place d'un
Marché commun.
Celui-ci comporte d'abord la réalisation d'une
union douanière.
- à l'intérieur, tous les obstacles à la libre circulation des
marchandises doivent disparaître : droits de douane, contingente
ments, entraves techniques.
Primitivement prévue sur 12 ans, la
suppression des droits de douane devint totale au 1 er juillet 1968.
Des contingentements peuvent subsi ster lorsqu'il existe des mono
poles d'État (tabac) ou apparaître momentanément en cas de
sensibilité du marché (entrée des vins italiens en France).
Et les
douaniers sont toujours présents aux frontières, notamment pour des
opérations fiscales.
- à l'extérieur, les pays communautaires adoptent vis-à-vis des
pays tiers un tarif douanier commun.
Il a été également mis en place
au 1 e, juillet 1 968, et la C.E.E.
l'a révisé en baisse lors des grandes
négociations commerciales internationales (Kennedy et Tokyo
Rounds).
De nombreux accords bilatéraux avec les États de
l'ancienne A.E.L.E., avec ceux du Maghreb, le Liban, l'Égypte et
Israël, avec presque tous les pays de l'Asie du Sud, de l'Iran aux
Philippines, avec quatre États latino-américains (Argentine, Uru
guay, Brésil, Mexique) consacrent des clauses douanières encore
plus avantageuses.
■ Le Marché commun ne serait qu'une zone de libre-échange si
seules les marchandises bénéficiaient de la libre circulation.
Mais il
prévoit quatre autres libertés :
- la libre circulation de la main-d'œuvre, effective depuis 1 969;
- le libre établissement pour les activités non salariées (les
agriculteurs, les professions libérales);
- la libre prestation des services (assurances, banque, commerce).
- la libre circulation des capitaux : pour qu'un travailleur puisse
envoyer ses économies à sa famille restée au pays, pour qu'un
agriculteur puisse acheter des terres à l'étranger, pour qu'une banque
puisse opérer des transferts de fonds.
Mais celle-ci reste contrôlée
pour réduire les mouvements de capitaux spéculatifs qui jouent sur
les changements de parités monétaires.
• La C .
E .E.
a une direction bicéphale.
Un premier organisme (la
Commission) représente les intérêts communautaires et définit une
politique; un autre (le Conseil des Ministres) représente les intérêts
des États membres : viennent y siéger alternativement les Ministres
concernés par les différents problèmes abordés.
Les questions
graves exigent l'unanimité; d'où la longueur de débats (les
« marathons » agricoles sont célèbres), que seuls peuvent débloquer
parfois les chefs d'État ou de gouvernement qui se réunissent dans le
Conseil européen.
L'organe de contrôle, le Parlement européen, est
désormais élu directement.
L'unanimité est exigée pour l'entrée de nouveaux membres, ou
pour les conventions d'association comme celle de Lomé (1 975) qui
réunit à la C.E.E.
les 46 États, en majorité francophones, d'Afrique,
des Caraïbes, du Pacifique.
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Les douaniers sont toujours là.
Depuis juillet 1 968, il n"y a plus de
droits de douane entre pays de la
C.
E .
E.
mais les douaniers sont toujours
là.
Chaque État garde le droit de
percevoir à l'entrée de son territoire
l'impôt qu'ont payé ses propres pro
ducteurs.
En contrepartie , il exonère
d ' impôt ceux de ses producteurs q u i
exportent.
C'est un des grands princi
pes du Marché Commun qu i du rera tant
que les impôts n'auront pas été com
plètement harmonisés : le produit paie
l 'i mpôt non pas....
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