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l joan ROBINSON Il n'est pas difficile de fabriquer des modèles à partir d'un ensemble d'hypothèses, la difficulté est de...

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« l joan ROBINSON Il n'est pas difficile de fabriquer des modèles à partir d'un ensemble d'hypothèses, la difficulté est de trouver les hypothèses qui aient un rapport avec la réalité.

Tout l'art consiste à découvrir les simplifications qui pennettent d'utiliser le modèle sans pour autant éliminer l'essentiel de la situation réelle qu'il est destiné à éclairer. Hérésies économiques, 1971 Joan Robinson est la seule femme dont les analyses ont profondemment marqué la pensée économique.

Au cours des années trente, elle participe aux débats du "Circus" qui regroupe des économistes proches de Keynes.

Son apport personnel à la pensée économique en fait un des leaders du courant de pensée post-keynésien qui rejette radicalement l'approche néo-classique et estime pouvoir présenter une analyse alternative.

Joan Robinson est née en 1903, elle est morte en 1983. une critique de la pensée néo-classique la concurrence impa,faite En 1933, paraît "L'économie de la concurrence impa,faite". L'économie réelle est celle de la concurrence imparfaite, qui ne se comporte pas comme le suppose l'analyse néo-classique.

Ainsi, les entreprises peuvent ne pas pouvoir écouler leur production ou ne pas pouvoir mettre en oeuvre l'ensemble de leurs capacités de production.

L'analyse de la vie économique doit se faire dans le cadre de la concurrence imparfaite, car les hypothèses de la concurrence parfaite sont trop éloignées de la réalité. le temps historique, les anticipations, les institutions Pour Joan Robinson, la pensée néo-classique est fondamentale­ ment inadaptée pour rendre compte de la vie réelle; en particulier la façon dont elle traite le temps est celle de la "statique compara­ tive" qui ne prend en compte ni l'interdépendance entre la courte et la longue période, ni les spécificités du temps historique. "Alfred Marshall néglige le fait que les décisions de court terme sont influencées par les anticipations des agents sur l'avenir.

Tout se passe comme si le souvenir du passé et l'anticipation de l'avenir n'avaient aucune influence sur les décisions.

Les quantités deman­ dées seront influencées par le fait que l'on considérera, par exem­ ple, que le prix proposé est inférieur au prix normal de longue pé­ riode.

Des stocks, des capacités excédentaires peuvent être consti­ tuées.

Or, ces anticipations sont, pour une part importante, liées à l'expérience acquise, à ce que l'on connaît des institutions existan­ tes...

Plus globalement, la situation historique dans laquelle s'in­ sère un processus économique a une influence sur les comporte­ ments économiques.

Cette influence est d'autant plus importante que l'histoire est irréversible.

Il ne faut pas étudier l'économie hors du temps, mais prendre en compte les changements qui prennent place à un moment particulier de l'histoire". le débat sur le capital En 1954, Joan Robinson lance la controverse sur le capital dans son article "The productionfonction and the theory of capital" pa­ ru dans la "Review ofeconomic studies". Les fonctions de production néo-classiques impliquent que des techniques qui demandent plus de capitaux soient toujours liées à des taux d'intérêt plus bas.

C'est le point que critique Joan Robinson en développant l'idée d'un "retour des techniques".

1Jn taux d'intérêt donné peut correspondre à des techniques utilisant des quantités de capital très différentes.

L'importance de cette conclusion tient à ce la valeur du capital est alors indéterminée, ce qui invalide l'analyse néo-classique. En 1966, P.

Samuelson qui avait longtemps contesté la thèse de Joan Robinson admet que le "retour des techniques" est possible. une théorie économique alternative La théorie économique qu'il faut reconstruire doit donc rejeter la "statique comparative", prendre en compte les comportements réels, prolonger les analyses de Keynes, Kalecki et Sraffa.

Les ap­ ports de Joan Robinson à la construction d'une théorie nouvelle concernent principalement l'analyse de la formation des prix, la répartition, l'inflation et la croissance économique fondamentale­ ment instable. fonnation des prix, répartition, inflation La théorie néo-classique de formation des prix et de la réparti­ tion repose sur des hypothèses irréalistes (coûts croissants ...).

Si on abandonne ces hypothèses, les prix sont indéterminés. Joan Robinson reprend alors l'idée de Kalecki selon laquelle il existe deux modalités de formation des prix.

Ceux-ci peuvent être fonction de l'offre et de la demande, comme c'est la cas pour nombre de matières premières, mais ils peuvent aussi résulter de l'addition du coût et d'une marge bénéficiaire.

Celle-ci est fonc­ tion du degré de concurrence que doit supporter la firme (et du poids des comportements passés)..... »

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