LA BELGIQUE AU XXe SIÈCLE Si le nom de Belgica est attesté dès l’Antiquité, l’existence d’un État belge ne remonte...
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LA BELGIQUE AU XXe SIÈCLE
Si le nom de Belgica est attesté dès l’Antiquité, l’existence d’un État belge ne remonte qu’au xixe siècle.
Les Pays-Bas historiques, qui incluent la Belgique actuelle, tombent sous la domination des Habsbourg à
la fin du xve siècle ; mais la guerre d’indépendance des Provinces-Unies (fin du xvie siècle) coupe en
deux ce territoire : le Sud va rester possession d’Empire jusqu’à la période révolutionnaire.
Le congrès de
Vienne (1815) le réunit à nouveau au Nord dans un « royaume des Pays-Bas ».
Mais les conflits religieux
et politiques s’enveniment et la Belgique se soulève en 1830 ; son indépendance est reconnue par les
grandes puissances en 1831, par les Pays-Bas en 1839.
Le nouvel État choisit pour roi le prince Léopold
de Saxe-Cobourg (1790-1865).
Son fils Léopold II (1835-1909) lui succède en 1865.
La Belgique est déjà dotée d’une puissante industrie
(Wallonie), mais la vie politique repose sur le clivage traditionnel entre libéraux et catholiques, qui vont
alterner au pouvoir jusqu’en 1884.
Les catholiques prennent alors le dessus et confirment leur audience
populaire après l’instauration du suffrage universel (1918), malgré les progrès du nouveau « parti ouvrier
» (fondé en 1885).
Albert Ier (1875-1934), le neveu de Léopold II, monte sur le trône en 1909.
La Belgique est alors un pays
agricole et industriel prospère qui multiplie les investissements à l’étranger.
Léopold II lui a légué le
Congo, qui était sa propriété personnelle depuis le congrès de Berlin (1885).
Le temps des difficultés.
Mais l’ère des difficultés va commencer.
Les deux guerres mondiales, qui touchent de plein fouet le pays,
malgré sa neutralité proclamée, sont séparées par la crise de 1929, durement ressentie, et une période
de troubles politiques et sociaux (scandales financiers, revendications sociales et linguistiques, poussée
de l’extrême droite).
Léopold III (1901-1983), qui a accédé au trône en 1934, doit faire face après la
guerre à l’opposition d’une partie de l’opinion ; en 1951, il préfère abdiquer au profit de son fils Baudouin
Ier (1951-1993).
Le redressement économique est rapide, même si les premiers symptômes de la crise des industries
vieillissantes surgissent très vite.
Les sociaux-chrétiens dominent les coalitions gouvernementales, sur
fond de conflits scolaires (l’enseignement chrétien sera subventionné à partir de 1958), sociaux et
linguistiques (durcissement du mouvement flamand).
Faute d’une majorité des deux tiers, il faudra
attendre les années 1970-1971 pour qu’une révision de la Constitution amorce l’évolution vers le
fédéralisme.
En 1960, avec la disparition de l’Empire belge, l’indépendance accordée au Congo-Kinshasa (futur Zaïre)
avait ouvert une période de guerre civile (tentative de sécession du Katanga), prélude à l’installation du
régime autoritaire du général Mobutu (1965) et à des relations houleuses avec l’ancienne métropole.
Bruxelles devient peu à peu un siège international d’importance.
En 1967, le retrait de la France du
commandement militaire intégré de l’OTAN (Organisation du traité de....
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