Devoir de Philosophie

LA BIRMANIE AU XXe SIÈCLE Au terme de trois guerres (1824-1826, 1852, 1883-1886), les Britanniques s’emparent de l’ensemble du pays...

Extrait du document

« LA BIRMANIE AU XXe SIÈCLE Au terme de trois guerres (1824-1826, 1852, 1883-1886), les Britanniques s’emparent de l’ensemble du pays et l’annexent à l’empire des Indes.

Ils abolissent la monarchie et instaurent un système fédéral au sein duquel les minorités (Karen, Shan, Kachin, Chin) disposent d’une autonomie administrative limitée. La Birmanie retrouve un gouvernement en 1923, mais ce n’est que le 1er avril 1937, après l’adoption du Government of Burma Act (1935), que le pays, proclamé colonie de la Couronne, est définitivement séparé de l’Inde.

Un Parlement à deux chambres, dont la majorité des membres sont élus, est instauré. Une résistance nationale contre le colonisateur s’est perpétuée, comme en témoignent l’Association des jeunes gens bouddhistes (1906), la grève des étudiants de Rangoon en 1920, la révolte du Dr Saya San (1930-1932) ou encore les actions du mouvement Dohbama Asiayone (« Nous, la société birmane ») à partir de 1930.

De l’université de Rangoon et de son Union des étudiants dirigée à partir de 1935 par Maung Nu (U Nu 1907-1995), Aung San (1915-1947) et Shu Maung (Ne Win, 1911-2002) sont issus les principaux acteurs de la lutte pour l’indépendance. « Les trente camarades ». En septembre 1939, Aung San crée avec le Premier ministre sortant, Ba Maw, le Bloc de la liberté et s‘embarque pour le Japon afin d’y établir les bases de la lutte armée contre les Britanniques.

U Saw devenu Premier ministre (1940-1942) cherche à convaincre, sans succès, Londres de la nécessité d’accorder plus d’autonomie.

Ayant recruté d’anciens condisciples, Aung San forme avec eux Les trente camarades et à Bangkok (décembre 1941) le noyau de l’Armée de l’indépendance birmane (BIA).

En janvier 1942, quand les forces japonaises envahissent la Birmanie, la BIA les soutient les armes à la main. Le 1er août 1943, le Japon reconnaît l’indépendance, Ba Maw dirige le gouvernement et Aung San le ministère de la Défense.

Toutefois, en 1944, les nationalistes déçus de la coopération avec les Japonais fondent, avec des socialistes, des communistes et de nombreux militaires, la Ligue antifasciste pour la liberté du peuple (AFPFL) ayant pour objectif l’indépendance totale et l’instauration d’un régime socialiste. Aung San dirige sa branche armée, l’Armée nationale birmane, et déclenche, le 25 mars 1945, le soulèvement contre l’occupant japonais.

Ce revirement politique lui permet de demander la reconnaissance de son « gouvernement provisoire ».

Au lendemain de la guerre, pour minimiser l’influence de l’AFPFL, le gouverneur britannique rappel U Saw, de son exil en Ouganda.

Pendant et après la guerre, Aung San, qui s’est employé à tisser des liens avec les minorités réticentes (tels les Karen) à la perspective d’un État indépendant unitaire, s’impose comme un interlocuteur légitime.

Ouvertes le 13 janvier 1947, les négociations aboutissent dès le 27 à un accord entre le Premier ministre britannique Clement Attlee et Aung San, faisant de la Birmanie un dominion.

Le 12 février à Panglong (État shan), Aung San signe de son côté un accord avec des représentants des minorités ethniques shan, kachin et chin, prévoyant leur participation à l’Union dans le cadre d’un État fédéral indépendant.

Coup de théâtre, le 17 juillet 1947, Aung San et sept de ses ministres sont assassinés par des partisans de U Saw en pleine réunion du gouvernement.

U Nu, qui a échappé au massacre, est appelé à former le nouveau gouvernement.

L’indépendance de l’Union birmane en dehors du Commonwealth est proclamée le 4 janvier 1948 à 4 h 20 du matin, pour respecter les calculs des astrologues.

L’indépendance ne met pas un terme aux contestations armées, communiste (les Drapeaux blancs de Thakin Than Tun (1911-1968) et les Drapeaux rouges de Thakin Soe (1905-), et karen.

Malgré un certain apaisement des rébellions après 1954, U Nu demande, en octobre 1958, au commandant en chef de l’armée, le général Ne Win, de rétablir l’ordre pour procéder à des élections au plus.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓