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LA BOLIVIE AU XXe SIÈCLE Le territoire de l’actuelle Bolivie, alors peuplé par les ethnies pukina et aymara et siège...

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« LA BOLIVIE AU XXe SIÈCLE Le territoire de l’actuelle Bolivie, alors peuplé par les ethnies pukina et aymara et siège de la culture Tiahuanaco (500-1000), fut soumis par les Incas un peu moins d’un siècle avant la colonisation espagnole (1535-1538).

L’exploitation des fabuleux gisements d’argent de Potosí marqua la période coloniale de la région du Haut-Pérou, qui obtint son indépendance en 1825 sous l’égide du maréchal Antonio José de Sucre (1793-1830), lieutenant de Simón Bolívar (1783-1830). Après une tentative de confédération avec le Pérou (1836-1839), qui se heurte à l’hostilité du Chili et de l’Argentine, la Bolivie connaît une alternance constante de caudillos occasionnels, tyranniques et peu soucieux de modifier les structures coloniales qui maintiennent la majorité indigène de la population dans la plus totale exclusion.

Elle subit une grave défaite dans la guerre contre le Chili (1879-1884), qui la prive de son littoral et des riches gisements de nitrate qu’il recèle.

Les séquelles de cette guerre du Pacifique, qui coïncide avec l’épuisement progressif des mines d’argent, marqueront toute l’histoire nationale.

Elles obligent l’oligarchie minière et latifundiste à assumer directement la responsabilité du pouvoir.

Le siège du gouvernement est transféré de Sucre à La Paz, tandis que s’amorce l’essor de l’exploitation du minerai d’étain. Une nouvelle défaite de la Bolivie dans la sanglante guerre du Chaco contre le Paraguay (1932-1935) déstabilise cependant le pouvoir de l’oligarchie et ouvre une période d’agitation qui débouche sur la révolution nationaliste et populaire de 1952, dirigée par le Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) de Victor Paz Estenssoro (1907-2002) et Hernán Siles Suazo.

Ceux-ci entreprennent de profondes réformes sociales, impulsent la réforme agraire et nationalisent les mines d’étain, propriété de trois familles richissimes, les Hochschild, les Patiño et les Aramayo. Les conflits au sein du MNR et entre celui-ci et ses anciens alliés, en particulier les puissants.... »

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