LA BRUYÈRE D maison iphile commence par un oiseau et finit par mille; sa n'en .est pas égayée, mais empestée....
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LA BRUYÈRE
D maison
iphile commence par un oiseau et finit par mille; sa
n'en .est pas égayée, mais empestée.
La cour, la
Les Caractères, « De la mode», 2.
salle, l'escalier, le vestibule, les chambres, le cabinet, tout
est volière; ce n'est plus un ramage, c'est un vacarme; les
s vents d'automne et les eaux dans leurs plus grandes crues
ne font pas un bruit si perçant et si aigu; on ne s'entend
non plus parler les uns les autres que dans ces chambres où
il faut attendre, pour faire le compliment d'entrée, que les
petits chiens aient aboyé.
Ce n'est plus pour Diphile un
10 agréable amusement, c'est une affaire laborieuse, et à
laquelle à peine il peut suffire.
Il passe les jours, ces jours
qui échappent et qui ne reviennent plus, à verser du grain
et à nettoyer des ordures.
Il donne pension à un homme
qui n'a point d'autre ministère que de siffler des serins au
1s flageolet et de faire couver des canaris.
Il est vrai que ce
qu'il dépense d'un côté, il l'épargne de l'autre, car ses
enfants sont sans maîtres et sans éducation.
Il se renferme
le soir, fatigué de son propre plaisir, sans pouvoir jouir du
moindre repos que ses oiseaux ne reposent, et que ce petit
20 peuple, qu'il n'aime que parce qu'il chante, ne cesse de
chanter.
Il retrouve ses oiseaux dans son sommeil : lui
même il est oiseau, il est huppé, il gazouille, il perche; il
rêve la nuit qu'il :nue ou qu'il couve.
Dans un commentaire composé vous pourrez étudier, par
exemple, l'art avec lequel le moraliste fait le portrait d'un maniaque.
LES CONSTANTES DES TEXTES DISCURSIFS
• L'opposition récit/discours*:
La linguistique contemporaine oppose le «récit» d'événe
ments passés au «discours*», caractérisé par un rapport, écrit
ou oral, entre un sujet qui s'exprime et son interlocuteur.
L'intention qu'a le premier d'influencer le second met en avant
l'acte d'énonciation* lui-même.
Aussi les textes discursifs*
sont-ils très divers dans la vie courante (publicité écrite, allo
cutions politiques, correspondance privée, etc.) mais aussi dans
la littérature, où l'on range sous ce nom des discours (au sens
habituel cette fois) tels que les Oraisons funèbres de Bossuet,
des lettres élaborées comme celles de Madame de Sévigné, des
essais (L'Homme révolté de Camus), des ouvrages critiques
(Sur Racine de Roland Barthes), etc.
• Le discours*
Si le genre discursif" peut utiliser des formes variées, il est
avant tout le lieu de l'argumentation, appelée souvent raisonne
ment, qui comporte trois éléments : une thèse, les arguments
qui la justifient, et les preuves qui soutiennent ces arguments
(c'est la démarche du commentaire composé...).
Le choix de ces
derniers est déterminé par l'action que l'on veut exercer, sui
vant que l'on s'adresse à la raison ou au sentiment.
Ils sont de
plusieurs sortes : affirmations, raisonnement logique, recours à
des exemples empruntés au réel ou inventés, conseils et ordres.
De plus !'écrivain essaie de rendre vraisemblable ce qui ne l'est
pas forcément et de créer une complicité avec ses lecteurs en
recourant à des connotations* qu'il peut partager avec eux pour
des raisons sociales, culturelles, etc.
• L'analyse du discours*
Quand vous abordez un texte de ce type (ou plus générale
ment un passage discursif" dans quelque genre que ce soit),
soyez toujours attentifs :
- à la logique du discours* (l'enchaînement des idées), très
variable, même si quelques grandes catégories peuvent se dis
tinguer («disposition» de la rhétorique classique, inventaire,
structure dialectique, etc.) ;
- à ses moyens d'expression et notamment à la progression
grammaticale (adverbes, conjonctions de coordination, signes
de ponctuation); attention également aux figures de rhétorique,
notamment de construction - qui s'inscrivent dans le cadre de
la phrase : répétition, anacoluthe (rupture de construction), etc.
- et de pensée - qui dépassent souvent ce cadre: ironie*,
sarcasme, prosopopée (figure qui consiste à faire parler un
mort, un animal, une chose personnifiée), etc.
;
- aux marques (ou indices) de l'énonciation*, c'est-à-dire à
l'inscription dans son propre discours de celui qui s'exprime :
◊ pronoms divers désignant l'auteur du propos et son lecteur
(par exemple les pronoms personnels de 1 re et de 2e personnes), ?5
_
◊ modes et temps verbaux (par exemple l'emploi de l'impéra
tif),
◊ interventions directes du narrateur pour exprimer une opi
nion ou solliciter le lecteur (jugements de valeur, précisions
relatives à l'énoncé*, etc.).
Ces marques n'apparaissent pas toujours....
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