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La Bruyère hésita beaucoup à publier son ouvrage et quand il s'y décida, en 1688, il le fit paraître...

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« La Bruyère hésita beaucoup à publier son ouvrage et quand il s'y décida, en 1688, il le fit paraître, sans nom d'auteur, sous le couvert de Théophraste : Les Caractères de Théophraste, traduits du grec, avec les caractères ou les moeurs de ce siècle.

Était-ce timidité ? C'est plutôt qu'il avait conscience de sa hardiesse.

Il savait qu' « il s'engageait dans une navigation périlleuse, comme dit Morillot, et il était bien aise de faire flotter à son mât le pavillon grec comme sauvegarde...

M.

de Malézieu lui avait dit.... I.

Beaucoup de lecteurs. 1.

Un ouvrage sur les moeurs a toujours des chances d'être bien accueilli en France.

Vrai surtout au XVIIe siècle, amoureux de psychologie.

Sans être puissant ni original, le livre est plein de remarques fines et ingénieuses.

Le style était vraiment nouveau.

On admira d'abord, comme dit le protestant Basnage dans une gazette de Hollande, « la vivacité de l'expression », la force de l'observation morale, la noble intrépidité, la liberté vigoureuse de pensée.... 2.

Il y eut aussi un petit succès de scandale ou au moins de curiosité.

C'était le tableau de toutes les classes de la société, décrites sans complaisance par quelqu'un qui savait voir.

Les plaies étaient bien mises à jour : les P.

T.

S., les abbés de cour, les libertins, les hypocrites, les courtisans, les grands.

La satire plaît toujours à ceux qu'elle venge ou qu'elle console.

Bientôt les clefs circulèrent.

La malignité publique y trouva son.... »

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