La Colombie est dans une situation paradoxale: avec un bilan économique relativement moins défavorable que celui des pays voisins, alors...
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La Colombie est dans une situation paradoxale: avec un bilan économique relativement moins
défavorable que celui des pays voisins, alors que son président démocrate, Belisario Betancur, a réussi à
négocier une trêve avec les principales organisations de guérilla, la situation politico-militaire, au début de
1985, restait extrêmement instable.
Cela tient d'une part au fait que les secteurs conservateurs, civils et
militaires, se refusaient à toute réforme et d'autre part à ce que le pouvoir économique est détenu par la
mafia de la drogue, facteur de déstabilisation.
En 1984, le taux d'inflation n'a été que de 18% et si la dette extérieure s'est élevée à 11 milliards de
dollars, la part d'endettement à court terme est restée relativement faible et a permis à la Colombie
d'honorer ponctuellement ses engagements sans avoir à passer des accords avec le Fonds monétaire
international.
D'autre part les perspectives à moyen terme paraissaient prometteuses dans la mesure où
la recherche pétrolière a révélé en 1984 d'importantes réserves à la frontière vénézuélienne et où les
gigantesques gisements de charbon de Cerrejon-Norte devraient permettre des exportations à partir de
1986.
Les mains relativement libres sur le front économique, le gouvernement a signé en mars 1984 une trêve
avec les Forces armées révolutionnaires (FARC), proches du Parti communiste, puis en août avec l'Armée
populaire de libération (EPL), maoïste, une fraction du Mouvement d'autodéfense ouvrière (ADO), et
surtout avec le Mouvement du 19 avril (M-19), nationaliste révolutionnaire.
L'enjeu de la trêve était la
transformation des organisations de guérilla en partis politiques légaux.....
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