LA CONNAISSANCE D'AUTRUI La connaissance d'autrui peut s'effectuer selon différentes modalités qui correspondent aux statuts possibles de la personne :...
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LA CONNAISSANCE D'AUTRUI
La connaissance d'autrui peut s'effectuer selon différentes modalités qui
correspondent aux statuts possibles de la personne : à partir de la perception
que j'ai de moi-même, par la reconnaissance d'autrui comme conscience
autonome, par sa perception comme objet d'étude.
• Connaissance de soi et connaissance d'autrui
La connaissance d'autrui, dans une première conception, peut s'obtenir par
l'extension des observations faites sur soi-même par introspection.Je perçois
chez l'autre des comportements, des paroles, des signes qui, référés à ma
propre expérience, me permettent de comprendre par induction ses
sentiments et ses réactions.
La démarche procède par un raisonnement
analogique qui postule implicitement une identité entre ma propre perception
et celle d'autrui.
L'expérience personnelle joue le rôle principal, elle sert de
principe de compréhension pour appréhender les comportements extérieurs.
La démarche implique également qu'autrui ne peut être connu qu'au terme
d'un processus intellectuel, raisonné et conscient, qui manifeste une intention
claire.
Autrui m'apparaît comme le résultat d'une opération concertée et
construite de la raison.
Cette solution intellectualiste est contestée par ceux
qui croient, au contraire, au contact direct avec la conscience d'autrui.
• Autrui comme personne
En effet, pour d'autres courants de pensée, la connaissance d'autrui
relèverait plutôt d'une perception immédiate qui établit un contact spontané,
antérieur à toute rationalisation, entre les interlocuteurs.
L'exemple traditionnel
des rapports entre l'enfant et sa mère illustre cette idée: le jeune enfant n'est
pas encore en mesure de raisonner, alors qu'il entre pourtant en communica
tion avec sa mère.
Il est capable de percevoir les expressions du visage et
de leur donner une interprétation intuitive.
De même, dans la relation adulte,
les mécanismes les plus rationalisés de l'échange, comme le langage, ne
seraient pas suceptibles d'exprimer les sentiments profonds.
Autrui se
révélerait bien plus à nous dans un ensemble de gestes ou de manifestations
directes.
Pour communiquer ainsi avec la conscience d'autrui, comme l'a bien vu
M.
Scheler, il faut postuler son équivalence avec la mienne.
Ceci implique
certains postulats éthiques, qui me font reconnaître mon interlocuteur comme
une personne irréductible à toute généralisation.
Je le saisis en être singulier
que je distingue de tous les autres.
Mais un tel comportement ne se....
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