LA CONNAISSANCE DU MONDE VIVANT LA MÉTHODE EXPÉRIMENTALE • Les débuts de l'enquête Paracelse (XVI"), pour expliquer les choses, se...
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LA CONNAISSANCE DU MONDE VIVANT
LA MÉTHODE EXPÉRIMENTALE
• Les débuts de l'enquête
Paracelse (XVI"), pour expliquer les choses, se propose ce type de
raisonnement : « La rouille, le vert de gris, sont des excréments de métaux
qui boivent et mangent beaucoup trop!» L'anthropomorphisme de cette
analyse s'inverse aujourd'hui où toute la biologie passe au crible de la chimie.
Il a fallu procéder par méthode et ce fut Cl Bernard qui s·y évertua.
Trois
moments la fondent et l'équilibrent: observation d'un fait.
explication
anticipée, donc recours à une hypothèse et vérification de cette hypothèse.
Cl Bernard connaît la formule de Descartes ranimai-machine, mais il parle
de la machine animale et il préconise un axiome expérimental : « les conditions
d'existence de tout phénomène sont déterminées d'une manière absolue.
»
L'expérimentateur est assuré de voir se reproduire ce qu'il a réellement
expérimenté.
Ceci demande un esprit non prévenu, mais attentif et ceci exige
aussi une attitude de réserve face à la science contemporaine.
• Le rôle de l'analogie
Du temps de Cl Bernard, le sucre chez les animaux provient des aliments
et il ne se détruit que par des phénomènes de combustion, c'est-à-dire de
respiration.
Donc la science à l'époque nomme le sucre un aliment respiratoire.
Or, Cl Bernard découvre que « le sang de tous les animaux contient du sucre
même quand ils n'en mangent pas».
De plus, le taux de ce sucre est presque
constant.
Par analogie avec le monde végétal, Cl Bernard imagine qu'il doit
y avoir un organe qui stocke le sucre et le restitue quand nécessaire.
Ainsi
la plante transforme le glucose en amidon.
Il extrapole cette vérité mécanique
vérifiée dans le monde végétal.
Il découvre que le foie correspond exactement
à 1â fonctiort qu'il jugeait nécessaire.
Mais, il soumet l'hypothèse à des vérifications sévères, à des contre-épreuves
expérimentales.
Il traite les scien·ces physiologiques et physico-chimiques
exactement de la même manière.
Il précise cependant que le déterminisme
biologique est « très complexe » et « harmoniquement hiérarchisé».
• « L'idée directrice » et le vivant
Une certaine idée définie « exprime la nature de l'être vivant et l'essence
même de la vie ».
Une idée dirige cette évolution vitale et ceci explique les
difficultés de la méthode.
Car observer et expérimenter se font sur le non
vivant.
La dissection égare l'idée et peut même aboutir à des erreurs.
Aux
débuts des enquêtes, comme on trouvait les artères vides, on les classait
comme conductrices d'air! Toutes les images fixes ne peuvent faire imaginer
le mouvement et si l'on tente de le saisir, la simple présence de l'appareil et
de son utilisateur fausse la réalité de l'expérimentation.
Tous les....
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