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LA CÔTE-D'IVOIRE AU XXe SIÈCLE Après les premières expéditions de « reconnaissance », à la fin du xixe siècle (notamment...

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« LA CÔTE-D'IVOIRE AU XXe SIÈCLE Après les premières expéditions de « reconnaissance », à la fin du xixe siècle (notamment celle de Louis Gustave Binger [1856-1936] de 1887 à 1889), vient le temps des comptoirs, tels les établissements Verdier de Grand-Bassam - qui représentent officiellement la France.

Le 10 mars 1893 est constituée la colonie française de Côte-d’Ivoire, avec L.

G.

Binger comme premier gouverneur (1893-1897).

Les frontières sont fixées dès 1905, même si la conquête militaire dure jusqu’en 1915 sous la férule du gouverneur Gabriel Angoulvant (1908-1915). De 1944 à 1960, la vie politique est dominée par la figure du médecin Félix Houphouët-Boigny.

Il fonde le PDCI (Parti démocratique de la Côte-d’Ivoire, section du RDA - Rassemblement démocratique africain) en 1946 ; il est aussi celui qui permet en 1950 l’abolition du travail forcé.

La même année, il s’éloigne du PCF (Parti communiste français).

En 1957, le PDCI obtient 58 élus sur 60 dans la nouvelle assemblée ; le 26 mars 1959, F.

Houphouët-Boigny est nommé Premier ministre.

Enfin, le 7 août 1960, la République de la Côte-d’Ivoire devient un État souverain. Dès lors, F.

Houphouët-Boigny joue tous les rôles : planteur et chef traditionnel baoulé, président et vieux sage panafricain, faiseur de paix et « président-prophète »… Ses méthodes sont autoritaires : parti, syndicat et médias uniques, mise à l’écart de dauphins potentiels après des « complots » successifs en 1963 et 1964 (assassinat d’Ernest Boka), élections présidentielles avec des scores avoisinant 100 % en 1970, 1975, 1980 et 1985.

Après une vive contestation étudiante, en 1980, le 7e congrès du PDCI est celui de l’ouverture interne, avec des candidatures électorales multiples.

L’équilibre du pays s’explique surtout par les succès de l’agriculture de rente (café, cacao) et par l’instrumentalisation de l’ethnicité dans la répartition des postes et prébendes ; aux trois grands « blocs régionaux » regroupant 60 ethnies Akan à l’Est, Krou à l’Ouest, « dioula » au Nord - correspondent la prépondérance baoulé dans l’appareil d’État, l’importance des Bété dans l’armée, et celle des Nordistes dans les transports et le commerce. Chaque camp a des frontières.... »

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