La crise politique péruvienne a touché l’ensemble des institutions, le pouvoir judiciaire en particulier. Critiqué en raison de la lenteur...
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La crise politique péruvienne a touché l’ensemble des institutions, le pouvoir
judiciaire en particulier.
Critiqué en raison de la lenteur de l’extradition de
l’ancien président Alberto Fujimori (accusé de corruption et résidant au Japon
depuis 2000), il a aussi été jugé trop soumis au pouvoir politique.
Un succès a
cependant été obtenu avec la condamnation, pour corruption, de Vladimiro
Montesinos, ancien chef des services secrets d’A.
Fujimori ; il devrait
notamment rembourser la somme de 15 millions de dollars payés par l’ancien
président pour ses « services ».
Plusieurs scandales, en particulier celui des
fausses signatures sur lesquelles aurait reposé l’inscription, aux élections de
2000, du parti présidentiel Pérou possible (dont le procès était toujours en
cours), ont affecté Alejandro Toledo – dont le combat contre la corruption ne
semblait plus crédible –, ainsi que son épouse.
La cote de popularité très
faible d’A.
Toledo (9 % fin 2004) en était le fruit.
Le Congrès a souffert d’un discrédit tout aussi important.
Une réforme
constitutionnelle du pouvoir législatif envisageant le retour au bicaméralisme a
été rejetée le 14 avril 2005, n’obtenant que 72 voix (contre 81 requises).
La
dispersion des forces politiques a prévalu.
La fragmentation du Congrès s’est
accompagnée d’une dispersion des candidatures à l’élection présidentielle de
2006 (une trentaine à ce jour), bien qu’aucun parti ne puisse remporter la
victoire ou gouverner seul.
La crise institutionnelle et politique a amené le mouvement conduit par Antauro
Humala à s’emparer d’un commissariat à Andahuaylas, prenant une vingtaine de
policiers en otages, début janvier 2005.
Ce mouvement nationaliste, baptisé «
ethnocacériste » en hommage à Andres Caceres, héros de la guerre du Pacifique
contre le Chili (1879-1883), se compose d’ex-militaires réclamant le départ d’A.
Toledo et une refondation politique, voire une épuration de la classe politique.
La prise d’otages et la....
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