LA FAIBLESSE DES INDUSTRIES URBAINES Introduction Les villes africaines, comme la plupart des villes du Tiers-monde, se caractérisent par un...
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LA FAIBLESSE DES INDUSTRIES URBAINES
Introduction
Les villes africaines, comme la plupart des villes du Tiers-monde, se
caractérisent par un secteur secondaire peu représenté, sauf dans
quelques centres qui sont le plus souvent des villes portuaires ; par un
statut du travail opposant un secteur « moderne » à un nombre consi
dérable d'emplois« informels».
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POIDS DU CHÔMAGE ET DU SOUS-EMPLOI
A.
Un afflux continuel de migrants
• La recherche d'un emploi reste la motivation principale d'une
arrivée en ville.
En Afrique du Nord en particulier, les difficultés de
survie à la campagne et le sous-emploi rural lié à des activités saison
nières poussent les ruraux à partir, d'autant qu'un travail salarié a une
image valorisante par rapport au travail de la terre.
• La plupart des migrants d'origine rurale, sans qualification ni res
sources, sans connaissances des mécanismes du marché du travail en
ville, sont très démunis pour trouver un travail dans les secteurs éco
nomiques modernes; l'intégration dans les villes d'Afrique noire est
plus facile grâce aux possibilités d'accueil chez des membres de la
famille ou du groupe social du village d'origine.
• Les migrants ruraux ont un taux de chômage bien plus élevé
que les citadins déjà installés.
Les nouveaux venus ne trouvent sou
vent qu'un travail temporaire ou irrégulier, ne réclamant qu'une
faible qualification, et une mise de fonds très réduite.
Ils sont les pre
miers concernés par toutes les formes d'emploi« informel».
►
B.
Le poids du sedeur • informel »
Ces formes d'emploi sont caractéristiques du Tiers-monde et c'est en
Afrique qu'elles sont le plus représentées (40 à 50 % des actifs en
Afrique noire).
Le secteur« informel» ou« non structuré» regroupe
des unités de production à petite échelle, à faible capital, à salariat
limité, et concerne la vente de biens ou de services.
C'est à la fois un
secteur parasitaire, refuge des travailleurs en excès, mais aussi un
secteur souple et efficace, fournissant des biens et des services à un
coOt souvent inférieur à celui du secteur moderne.
Il fournit désor
mais les 2/3 des emplois à Abidjan.
� LE MAINTIEN DES ACTIVITÉS AGRICOLES,
� SURTOUT DANS LES VILLES PETITES ET MOYENNES
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A.
Les cultures vivrières en milieu urbain
• Dans chaque agglomération d • Afrique tropicale et le long des
routes d'accès, se sont développées des parcelles isolées ou groupées
de plantes vivrières : maïs, mil, riz, manioc, arachide ...
Dans la ville
même, les parcelles non bâties ou une partie des terrains publics
entourant les écoles ou les hôpitaux sont souvent transformées en ver
gers d'agrumes, palmeraies ou bananeraies.
• Dans les années 80, les parcelles agricoles de la ville ont été
relayées par une extension de l'agriculture périurbaine pratiquée par
des citadins sur des terres louées aux propriétaires coutumiers.
► B.
le développement récent de cultures commerciales
dans les périmètres urbains
• Les zones urbaines, en forte croissance, constituent des marchés
importants qui sont alimentés pour l'essentiel par un arrière-pays plus
ou moins étendu.
La demande porte sur les plantes de l'alimentation
africaine traditionnelle, mais aussi sur les plantes consommées par les
expatriés européens (pommes de terre, salades, poireaux, haricots verts,
tomates) et par un pourcentage croissant des populations locales.
• Les premiers jardins maraîchers ont été créés par les missionnaires et
les colons, à une époque où l'importation de légumes frais était impos
sible.
L'administration coloniale a souvent pris le relais, avec un jardi
nage intégré dans les emplois du temps scolaires.
Actuellement, ces
jardins, dont la production est destinée entièrement à la vente, sont de
petite taille : moins de 100 m2 environ à Yaoundé et moins de 500 m2 à
Kinshasa.
Les techniques de production sont rudimentaires, les engrais
rares et l'outillage entièrement manuel.
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LA FAIBLESSE DU SECTEUR SECONDAIRE
► A.
La rareté des villes industrielles en Afrique tropicale
La finalité de la colonisation n'était pas de créer des industries sur
place mais d'alimenter....
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