LA FAMILLE Texte. L'indépendance en famille La famille occidentale a prodondément changé. Plus rare, elle est plus réduite et moins...
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LA FAMILLE
Texte.
L'indépendance en famille
La famille occidentale a prodondément changé.
Plus rare,
elle est plus réduite et moins stable.
Elle a connu également
une importante transformation interne caractérisée par
l'accroissement de l'indépendance réciproque de ses mem•
bres.
L'évolution du droit de la famille, celle des attitudes
et des comportements, la remise en ,cause des rôles
traditionnels et le développement âu travail féminin, ont
modifié la répartition du pouvoir au sein du couple et
accru l'indépendance de la femme mariée...
La possibilité
Mais celle-ci est sans aucun doute plus fragile.
L'indépen- _
dance en famille ne favorise-t-elle pas l'indifférencè en
famille?
Philippe BENETON.
Ouest-France, 1�r octobre 1980.
Questions.
1° Philippe Benetan constate une transformation des
relations à l'intérieur de la famille : laquelle et comment
l'explique-t-il?
2° Comment comprenez-vous les expressions en italique.
�
Donner des exemples.
Commentaire.
L'interrogation finale de P.
Benetan vous paraît-elle
fondée? En 1981, la famille traditionnelle a-t-elle toujours
sa raison d'être?
Donner votre opinion en vous appuyant sur des exempl�.
(Session de 1982.)
RÉPONSES
,;__,-;_'-amille
Le journaliste Philippe Benetan constate que la
moderne a beaucoup.
changé par rapport à la
�
amille d'aut!efois.
_ Celle-ci s'est d'abord considéra
,
blement redmte,
pmsqu'elle ne comporte plus que les
parents et les enfants.
De plus, les membres du noyau
familial sont devenus plus indépendants les uns par
rapport aux autres.
Les raisons de cette évolution sont multiples.
La
femme d'aujourd'hui travaille, elle n'est plus seule
ment une mère de famille qui reste au foyer à
s'occuper du ménage et des enfants.
Elle est plus
autonome au sein du couple et de la famille.
Pour le couple moderne, les enfants ne sont plus
« nécessaires ».
Ils ne constituent plus un « investis
sement » en prévision des mauvais joors et de la
que ce soit à leurs parents, qùi se sont occupés de
leur éducation et de leur avenir.
- Aujourd'hui, les enfants sont bien davantage des
« biens de consommation ».
Dans la société du siècle dernier, aucun couple ne
pouvait envisager de ne pas avoir d'enfants.
Pour les
uns, les enfants étaient des héritiers, ceWf.
qui
profiteraient, à leur tour, du patrimoine dont ils
avaient eux-mêmes bénéficié en le faisant fructifier.
Pour les autres, les moins riches, les enfants étaient,
selon l'expression de Philippe Beneton, « un investis
sement », le seul moyen de pouvoir prendre leur
retraite sans être totalement démunis.
"Les couples contemporains ne font plus de tels
calculs mesquins., Ils ont un enfant s'ils le désirent,
pour le plaisir qu'.il va leur procurer en grandissant
et pour l'entourer d'affection et Se faire aimer de lui.
De nos jours, on décide d'avoir un enfant comme on
décide de faire un achat important .: on cherche par
là-même à se- faire plaisir.
C'est ainsi que le journaliste
Philippe Beneton peut comparer l'enfant d'aujourd'hui
à un « bien de consommation », même si cette
comparaison est choquante au premier abord.
- Ses choix essentiels sont beaucoup moins dépen
dants de ses parents.
Les choix essentiels d'un enfant d'aujourd'hui sont
le choix de sa profession et celui de· son futur mode
de vie.
Autrefois, les jeunes gens n'avaient pas la possibilité
de choisir leur existence et leur métier.
Leur avenir
était tout tracé; ils dépendaient essentiellement du
milieu dont ils étaient issus, de la profession de leurs
parents, de l�ur région natale...
Ils devaient obéir à
leurs parents, seuls responsables de leur éducation et
suivre la même voie qu'eux; en un mot, prendre la
relève et assurer la continuité.
De nos jours,....
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