La fermeture du bagne de Cayenne En 1943, la Guyane rejoint la France libre. Le bagne, créé en 1852, est...
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La fermeture du bagne de Cayenne
En 1943, la Guyane rejoint la France libre.
Le bagne, créé en 1852, est fermé.
Depuis une loi de 1938, aucun convoi n'est parti, mais rien n'est prévu pour le
retour des bagnards.
Il faut attendre 1946 pour que la fermeture soit effective.
Des conditions de détention inhumaines, un taux de mortalité effroyable, des
chances de survie infimes: le bagne de Guyane est véritablement l'enfer et peu
de condamnés en reviennent.
Quand le journaliste Albert Londres publie un
reportage en 1923, dans "Le Petit parisien", ses articles émeuvent l'opinion qui
découvre avec consternation la vie des bagnards.
70000 condamnés, politiques ou
de droit commun - y compris des femmes - sont déportés dans ces pénitenciers
pendant près d'un siècle.
Déjà, en 1793, des prêtres réfractaires et quelques indésirables sont envoyés en
Guyane pour développer la colonie.
Mais le véritable début du bagne remonte à
1852.
Une loi de 1854 précise que tout détenu condamné à moins de huit ans de
travaux forcés sera tenu, à l'expiration de sa peine, de résider dans la colonie
pendant un temps égal à celui de sa condamnation.
Si sa peine est de huit années
au moins, il sera tenu d'y résider toute sa vie.
Cet article sur le doublage
permet de fixer la population dans la colonie.
Il est voté quelques années après
la fin de l'esclavage auquel il apporte un palliatif.
Guyane et Algérie sont
concernées par cette mesure d'une extrême sévérité.
La fermeture des bagnes de Brest, Rochefort, puis Toulon, entraîne un gonflement
des effectifs dans les bagnes d'outre-mer.
Mais, sur 8000 forçats envoyés, la
moitié seulement survit.
Les femmes, censées procréer et fixer la population sur
place, sont également déportées.
C'est un....
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