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LA FRANCE DE 1924 A 1932 DE LA CHUTE A LA STABILISATION DU FRANC Introduction : De 1924 à 1932,...

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« LA FRANCE DE 1924 A 1932 DE LA CHUTE A LA STABILISATION DU FRANC Introduction : De 1924 à 1932, le problème monétaire, crucial par ses incidences sur les prix et les revenus, domine la vie politique française. Il explique la contradiction entre un corps électoral orienté à gauche par ses sentiments démocratiques et des gouvernements de droite qui rassurent les petits épargnants et les petits propriétaires : le Français vote à gauche en souhaitant que ses intérêts soient défendus par des .hommes de droite ("Il a le cœur à gauche et le portefeuille à droite"). 1.

La crise du franc (1924-1926}. A.

Le ministère Herriot et le "mur d'argent". - Après la victoire électorale du Cartel des gauches, Herriot doit constituer un ministère radical homogène (14 juin ·1924), léon Blum refusant la "participation" des socialistes à un cabinet qu'ils ne peuvent diriger.. - D'accord sur des gestes symboliques (transfert au Panthéon des cendres de Jaurès) et sur des mesures anticlérièales que les organi• sations catholiques empêchent d'ailleurs d'aboutir, socialistes et radicaux ne le sont plus sur la politique financière. - Herriot se heurte à l'hostilité des milieux financiers {"le mur d'argent"), qui s'inquiètent .des nationalisations demandées par les socialistes : la balance des paiements est positive, mais les expor­ tateurs cessent de rapatrier leurs devises et les spéculateurs vendent du franc contre des monnaies étrangères, provoquant un déficit de la balance globale; les banques refusent de renouveler les bons du Trésor, obligeant le gouvernement à rembourser ceux qui viennent à échéance et à recourir plus largement aux avances de la Banque de France, c'est-à-dire à l'inflation; le franc glisse et la livre monte; affolés, les petits épargnants retirent leurs dépôts des caisses d'épargne. B.

L'instabilité et l'impuissance ministérielles. - Après la chute de Herriot, renversé par le Sénat sur dénonciation de Poincaré pour avoir "crevé" le plafond légal des avances de la Banque à l'État (10 avril 1925), Painlevé (Caillaux aux Finances), Briand (G.

Bonnet) essayent de redresser la situation. - En vain : les socialistes prônent un impôt sur le capital, auquel répugnent les radicaux, qui se séparent d'eux pour rejoindre les modérés et tenter avec ces derniers le "sauvetag·e" du franc.

La majorité du Cartel est disloquée. Il.

Le redressement du franc et le ministère Poincaré (1926-1929). A.

_ Le redressement du franc. - Désigné par l'opinîon, l'homme dont la réputation d'habileté et d'intégrité, le libéralisme républicain et le_ conservatisme social rassurent les petits et les- gros possédants, Poincaré, forme en juillet 1926 un gouvernement d"'Union nationale" avec les modérés (Briand, Tardieu) et les radicaux (Herriot), et obtient les pleins pou­ voirs pour "la défense du franc"; les socialistes, opposants, s'abs_tenant de le gêner. ■ Il réalise l'équilibre budgétaire en transférant le service de la dette flottante à une caisse autonome d'amortissement financée par des recettes spéciales (allumettes, tabac, loterie), en pratiquant des économies, en augmentant certains impôts. ■ Il retrouve la confiance des banques qui acceptent de nouveau les bons du Trésor; les spéculateurs, prévoyant une remontée du franc, se hâtent de "prendre des bénéfices" en échangeant contre des francs, les livres et dollars précédemment acquis; l'or afflue en France et la Banque de France l'achète à sa valeur commerciale pour reconstituer son.... »

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