LA GUINÉE AU XXe SIÈCLE Ex-colonie d’Afrique occidentale française (AOF), la Guinée est la seule à opter pour le «...
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LA GUINÉE AU XXe SIÈCLE
Ex-colonie d’Afrique occidentale française (AOF), la Guinée est la seule à opter
pour le « non » au référendum instituant la Communauté franco-africaine et
accède à l’indépendance dès 1958.
Son territoire se compose de quatre ensembles
régionaux peuplés de groupes particulièrement individualisés : la Haute-Guinée,
qui correspond à la partie méridionale des plateaux mandingues, dominée par les
Malinké ; la Moyenne-Guinée, formée par les plateaux étagés du Fouta-Djalon,
bastion des pasteurs peuls ; la Guinée-Maritime, abritant la capitale (Conakry),
majoritairement soussou ; la Guinée-Forestière, prenant appui sur la Dorsale
guinéenne (massif montagneux frontalier du Libéria et de la Sierra Leone) et
territoire de différentes ethnies dont l’implantation déborde les frontières.
La trajectoire politique de la Guinée est marquée par les conditions de sa
rupture avec la France.
Ancien leader syndical charismatique, auréolé du
prestige lié à son statut de champion de l’anticolonialisme et du
panafricanisme, Sékou Touré instaure à partir de 1958 un régime totalitaire,
labellisé « révolution guinéenne », censé conduire à une décolonisation
intégrale des structures du pays et à l’avènement d’une société socialiste grâce
à l’action d’un parti-État, le Parti démocratique de Guinée.
C’est en réalité
une dictature civile des plus brutales qui s’impose.
Tensions avec les pays
voisins (Côte-d’Ivoire, Sénégal), tentatives externes de déstabilisation
(attaque de Conakry par un commando portugais en 1971) et paranoïa de S.
Touré
(menace permanente supposée de la France, pseudo-complot peul en 1976) font
glisser le régime vers la tyrannie (près de 50 000 victimes et 2 millions
d’exilés, dont la majorité des intellectuels).
Le décès de S.
Touré en 1984
entraîne l’effondrement de son régime et, à la suite d’un coup d’État, la
proclamation d’une IIe République dirigée par un Comité militaire de
redressement national à la tête duquel est....
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