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LA LIQUIDATION DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE RECONSTRUCTION ET TRAITÉS Introduction : Reconstruction matérielle plus rapide et mieux équilibrée qu'après...

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« LA LIQUIDATION DE LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE RECONSTRUCTION ET TRAITÉS Introduction : Reconstruction matérielle plus rapide et mieux équilibrée qu'après la Première Guerre mondiale, malgré l'ampleur des destructions; mais remise en ordre politique plus difficile et restée inachevée. 1.

Le bilan matériel et la reconstruction.­ A.

Le bilan matériel. ■ Pertes humaines : 45 millions de morts (U.R.S.S.

17 ou 22?; Pologne 6; Allemagne 5,5; Yougoslavie 1,7; France 600 000 dont 150 000 militaires; Grande-Bretagne 260 000; U.S.A.

300 000; Chine 2,2 millions; Japon 1,5). Sous-alimentation et aggravation de la mortalité infantile en Europe. ■ Destructions : sans commune mesure en Europe avec celles de la Première Guerre; causées par les bombardements aériens, touchent davantage les moyens de communications que les installations industrielles (France : baisse de la production industrielle de 55 %, 425 000 maisons, 3 100 ponts ferroviaires, 6 000 ponts routiers détruits; Allemagne : production industrielle réduite de 40 %, un quart des immeubles, 3 000 ponts ferroviaires détruits). ■ Chute des monnaies européennes : endetterrient des États (la dette de la France passe à 1 679 milliards de francs) et inflation. Dédoublement de la valeur des monnaies : à l'intérieur,.

prix des produits rationnés contre tickets différent du prix des mêmes produits au "marché noir" (de 1 à 4, de 1 à 10); sur le marché d_es changes/ cours officiel et cours parallèle qui correspond à la réalité. ■ Les U.S.A., le Commonwealth britannique, l'Amérique latine, les parties asiatiques de !'U.R.S.S.

ont profité de la guerre.

Les U.S.A. ont dépensé 300 milliards de dollars, mais accru leur production industrielle de 75 %, celle de blé de 25 %, porté le bénéfice de leur balance commerciale à 11 milliards de dollars; ils détiennent 80 % de l'or du monde (U.R.S.S.

exclue).

Création au Canada d'une puis­ sante industrie mécanique (a livré 16 000 avions, 3 000 000 tonneaux de navires).

Création d'industries lourdes au Brésil (Volta-Redonda), d'industries de transformation en Argentine. B.

La reconstruction. Elle s'est effectuée rapidement grâce à l'intervention massive des U.S.A., qui seuls pouvaient fournir les vivres, les matières premières, les machines et les transports nécessaires.

Le président Truman, évitant l'erreur isolationniste des années 1920, la décida a.

pour endiguer les progrès du communisme que la persistance de la misère dans les ruines aurait favorisés; b.

pour éviter, au lendemain de la reconversion industrielle, le retour d'une crise comparable à celle des années 1930, que rendait imminent la disproportion entre la capacité de consommation du marché national américain et la capacité de production accrue par l'effort de guerre. c.

pour des raisons simplement humanitaires. C.

Formes de l'aide américaine : ■ A l'égard de l'Europe : Prolongation du prêt-bail jusqu'en septembre 1946 : 48,5 milliards de dollars fournis au titre du prêt-bail, mais les cinq sixièmes pour la guerre. Prêt de 3,7 milliards à la Grande-Bretagne (6 déc.

1945). U.N.R.R.A.

(United Nations Relief and Restauration Administration) aide provisoire consentie aux États les plus pauvres (Grèce, You­ goslavie, Italie, etc.). Plan Marshall (European Recovery Program), annoncé par le général Marshall, Secrétaire d'État, le 5 juin 1947, voté le 3 avril 1948 : 14 mil­ liards de dollars, dont 80 % en dons, 20 % en prêts.

Aide refusée par !'U.R.S.S.

et les démocraties populaires {juillet 1947), acceptée par 16 États de l'Europe occidentale ( + Espagne et Allemagne occiden­ tale) et répartie par les soins de l'association des États bénéficiaires (Organisation européenne de coopération économique = O.E.C.E.). Au total, les U.S.A.

ont versé une aide de 38 milliards de dollars à l'Europe occidentale de 1945 à 1952. ■ A l'égard du Japon, deux politiques successives. - Jusqu'en 1947, démantèlement des zaïbatsus, réduction de l'industrie lourde, distribution du matériel aux pays voisins, Chine, Philippines, etc.; chute de la production industrielle de 80 % de 1945 à 1947. - Révision en 1947 : les U.S.A.

veulent a.

rendre au Japon des possibilités d'exportations industrielles pour ne plus avoir à assumer la charge des importations alimentaires; b.

lui donner les moyens de barrer la route au communisme en Asie, après l'abandon de Tchang Kaï-chek. De 1947 à 1950 : aide financière de 2,5 milliards de dollars, fourniture de matières premières. Il.

Les décisions diplomatiques. L'antagonisme des points de vue entre alliés occidentaux, U.S.A.

et Grande-Bretagne (ordre fondé sur la liberté des peuples, suivant les principes de la Charte de l'Atlantique) et U.R.S.S.

(expansion du communisme et de l'influence soviétique), n'a pas permis de signer le traité de paix avec l'Allemagne, dont le sort a été réglé par de simples conférences; seuls ont pu être signés les traités avec l'Italie et les alliés secondaires de l'Allemagne et un traité américano- nippon.

En même temps, l'alliance des Nations Unies se transformait eri une organisation permanente : l'O.N.U. A.

Les conférences à Trois. Les problèmes relatifs à l'Allemagne et à l'Europe orientale ont été réglés au cours de trois conférences des Trois Grands, dont les deux premières se sont tenuès avant la capitulation allemande : Staline, qui joue de la menace tacite d'une paix séparée, plus plausible à mesure que les forces allemandes déclinent, a.... »

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