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« La littérature n'a pas pour vocation de se mêler des débats politiques ou sociaux. À vouloir jouer ce rôle,...

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« « La littérature n'a pas pour vocation de se mêler des débats politiques ou sociaux.

À vouloir jouer ce rôle, elle se pervertit et ne parvient même pas à être efficace ».

Ce jugement vous paraît-il fondé ? « La littérature n'a pas pour vocation de se mêler des débats politiques ou sociaux.

À vouloir jouer ce rôle, elle se pervertit et ne parvient même pas à être efficace ».

Ce jugement vous paraît-il fondé ? Quel est le rôle de la littérature ? Question de l’engagement en littérature.

Comment les auteurs parviennent-ils à s’engager (et donc à persuader ou toucher leurs lecteurs) ? La littérature peut-elle être efficace ? => Nous allons voir comment ces auteurs s’engagent tout en soulignant leurs effets de style, leur manière d’argumenter (> en montrant donc que l’engagement n’entraîne pas la chute de toute valeur artistique). NB : nous vous proposons donc un plan qui reprend une grande partie des formes d’engagement des écrivains en soulignant leurs « techniques » pour persuader ou toucher (et donc, en montrant la valeur artistique et argumentative des œuvres qui sont très littéraire tout en étant très efficaces). Vous pouvez aussi réorganiser ces idées et faire un plan qui pourrait montrer, dans une Ie partie, que la littérature est destinée à plaire, à distraire… ; puis dans une IIe partie, expliquer malgré tout de très nombreux auteurs ont utilisé leurs plumes pour évoquer des problèmes de société ; dans une IIIe partie, démontrer que c’est justement parce que l’œuvre engagée est très artistique qu’elle touche et donc agit sur le lecteur, spectateur. I- Littérature, plaisir et engagement A- Le plaisir de la lecture • Il est vrai que la littérature a surtout pour vocation de distraire, d’amuser et de plaire au lecteur. • Roman, pièce de théâtre, poésie… : évasion du lecteur.

La littérature fait oublier les soucis l’espace du temps de la lecture le réel.

Évasion.

Identification avec les personnages… • Cf.

les robinsonnades du XIXe siècle : Les Nouveaux Robinsons suisses et toute la vogue des histoires qui se déroulent sur une île déserte loin de tout.

Exotisme. Cf.

Chateaubriand qui introduit de la prose poétique.

Cf.

l’écriture de Zola, entre réalisme et images, symboles (cf.

le Blanc dans Au Bonheur des dames…) + cf.

les belles phrases… • Cf.

Flaubert => grande attention portée à la forme de ses phrases, à leurs sonorités, etc. > soumettait tous ses textes à l’épreuve du « gueuloir »). • Beauté du texte => travail de la forme, du rythme, des sonorités.

Cf.

un poème « Harmonie du Soir », « L’invitation au voyage » de Baudelaire, ou même un tragédie de Racine > beauté du texte. B- Théorie de « l’Art pour l’Art » • Certains artistes ont refusé d’utiliser l’art.

Pour Théophile Gautier, l’art doit être gratuit : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature ».

• Développez l’idée d’art pour l’art, du rapport à la beauté des Parnassiens. Toutefois, l’aspect engagé de l’œuvre d’art lui fait-il perdre sa beauté ? C- L’artiste et l’engagement • Pour Hugo la mission de l’art est bien de « réveiller le peuple », c’est-à-dire de le sortir de la torpeur où le maintiennent le mensonge, la propagande, la peur, la lâcheté....

La poésie doit éduquer, éveiller les consciences.

Cf.

aussi Sartre qui prenait sa « plume pour une épée ». • Sartre Qu’est-ce que la littérature ? => « La parole est action » : l’écriture est une arme que tout écrivain est responsable d’utiliser ou non, ainsi l’écrivain est engagé qu’il choisisse de critiquer le système en place ou non : l’écrivain est responsable de ce qu’il écrit envers la société.

« L’écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements ». • Formes traditionnelles de l’engagement > Le dialogue mais aussi la correspondance et surtout l’essai sont tout à fait appropriés à l’expression de débats politiques et sociaux (Cf. Entretien d'un père avec ses enfants de Diderot, Cf.

les dialogues de Socrate.

Cf.

Les Provinciales de Pascal…).

Toutefois, ces genres restent ardus et donc peuvent ne pas toucher tout le monde.

C’est pourquoi de nombreux auteurs ont recourt à d’autre genres comme la poésie ou comme la fiction : II- Une littérature argumentative indirecte Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola…) mais aussi des poètes, des dramaturges utilisent leurs œuvres à des fins « sociale », en intervenant et/ou dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits. Les auteurs sont parvenus à exprimer leurs idées à travers des textes n’appartenant a priori pas à l’argumentation. A- La poésie Souvent dans l’histoire, les poètes sont intervenus dans la vie publique.

Développez un exemple : • Cf.

Manifeste d’Eluard => préface du recueil L’Honneur des poètes (1943, Éditions de Minuit –maison d’édition clandestine).

Plaidoyer pour la poésie engagée, comme arme ; mission qu’il confère à la poésie : elle « crie, accuse, espère ». • Engagement politique.

Hugo => voulait « réveiller » le peuple.

Cf.

Les Châtiments, lutte contre Napoléon III (se moque de lui « petit, petit, petit », « le singe » et le montre comme un ogre sanguinaire). Hugo a usé de toutes les formes de la poésie de la plus noble (épopée) à la plus familière (chansons).

Ex : « Souvenir de la nuit du 4 » => poème très touchant, le lecteur est influencé (talent de conteur, de poète, images de la vie quotidienne, du désespoir de la vieille femme, de l’injustice…=> arme rhétorique). B- Le théâtre • Molière écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.

Il mettait donc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions. • Moraliste.

Représente sur scène nos défauts pour que nous en prenions conscience et que nous y remédions.

L’Avare : le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience du défaut de l’avare, réalise qu’il est lui-même avare et donc décide de ne plus l’être.

Molière veut corriger les vices des hommes par le rire. • Théâtre de l’absurde => Forme renouvelée de la comédie, dénonce l’absurdité du langage ou la condition humaine.

Comique grinçant, sinistre.

Montrer comment des auteurs comme Becket et Ionesco ont inséré du comique et du tragique dans leur pièce afin de montrer l’absurdité du monde.... Ex : Ionesco montre le danger du totalitarisme dans Rhinocéros => dans une pièce.... »

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