► La mise en valeur de l'espace agricole des Etats-Unis. Introduction La mise en valeur d'un espace agricole suppose que...
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► La mise en valeur de l'espace agricole des Etats-Unis.
Introduction La mise en valeur d'un espace agricole suppose que l'on s'affranchisse des
conditions naturelles.
Certes, la nature aux États-Unis présente plus d'atouts que de contraintes,
mais si la mise en valeur de l'espace américain a si bien réussi, c'est aussi parce que les capi
taux n'ont jamais manqué.
Quelles sont les bases de la mise en valeur, quelles voies ont été
empruntées pour la réaliser et comment cette mise en valeur s'est traduite régionalement?
I Les bases de la mise en valeur.
A/ Les facteurs naturels.
1/ Une terre agricole en abondance : plus de 2 millions de km2 cultivables.
2/ Des conditions climatiques et pédologiques globalement favorables : la variété des climats, la grande
qualité des sols (Grandes Plaines) permettent une gamme de production abondante et la plus variée au
monde.
3/ Quelques contraintes cependant: le froid dans le Nord où aucun obstacle naturel n'arrête les masses
d'air polaires et l'aridité à l'ouest du 100' parallèle, ainsi que l'érosion naturelle des sols dans certaines
régions.
L'érosion au centre des Grandes Plaines est due à la sécheresse et aux problèmes éoliens (Oust
Bowf) et, dans le Vieux Sud, aux ravinements.
B/ Les facteurs exogènes.
1/ Les facteurs historiques : l'État au XIX' siècle a distribué les terres d'un seul tenant et d'une grande
superficie ; par ailleurs il n'y avait pas (sauf dans le Sud) de structures agraires préexistantes.
2/ La mise en place de moyens de communication (axes fluviaux, canaux puis voies ferroviaires ) a joué
un rôle important dans le développement de l'espace agricole.
3/ Les ressources financières : les capitaux n'ont jamais manqué pour mettre la terre en valeur; ainsi
même dans les parties des États-Unis où la nature se montrait contraignante, les obstacles ont été levés
grâce aux capitaux (irrigation, dry-farming).
Dans ce domaine, un rôle important a été joué par l'État :
depuis le New Deal, il existe une loi de programmation agraire quinquennale.
C'est le budget de l'État
qui fournit les capitaux pour l'irrigation, la lutte contre l'érosion et le soutien aux prix et revenus
agricoles.
Transition Les facteurs naturels et exogènes ont favorisé la mise en valeur.
Les voies de la mise en valeur
ont été la spécialisation, la mécanisation et l'intensification de la production, rendues possibles par
l'intervention de l'État.
II Les voies de la mise en valeur.
A/ Une agriculture d'un haut niveau technologique.
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1/ Une agriculture mécanisée et motorisée dès le XJX' siècle.
Aujourd'hui, les États-Unis possèdent la
moitié des tracteurs du monde et une 9amme de machines sophistiquées pour effectuer
mécaniquement toutes les tâches de recolte (cueillir le coton, les laitues et les oranges, etc.).
2/ L'intensification : elle passe par une augmentation des rendements (grâce aux engrais et aux
pesticides, à l'irrigation, à la sélection des races et des espèces végétales, grâce à la recherche
agronomique et à une gestion informatisée).
3/ La spécialisation : chaque espace agricole a été consacré à la production la plus rentable.
La
spécialisation régionale a été conditionnée par les marchés, les problèmes de main-d'œuvre et les
aptitudes agro-climatiques.
La spécialisation a été une façon de rentabiliser le système de
communication .
B/ Années 70: le grand tournant de l'agriculture et ses conséquences sur la mise en
valeur.
1/ Face à une demande mondiale accrue (des pays du tiers-monde, de l'URSS et de la Chine), les �tats
Unis augmentèrent massivement leur production céréalière.
2/ Une augmentation de la surface cultivée et un endettement des agriculteurs (pour acheter les terres
et le matériel) furent les deux conséquences de cette augmentation de la demande.
3/ L'intensification qui en résulta fit perdre à l'agriculture américaine sa souplesse productive dans la
mesure où ses grands espaces lui offraient des possibilités de mise en valeur plus ou moins intensive.
4/ Cette politique a conduit à une surproduction et mène l'�tat à intervenir pour limiter la production :
gel des terres et garantie du revenu agricole .
C/ Un système agraire à trois vitesses.
1/ Les exploitations marginales : 70 % du nombre total et 6 % de la production, sont cultivées par des
retraités ou des salariés du tertiaire (comme salaire d'appoint).
2/ Les exploitations familiales: 70 % de la SAU et 40 % du chiffre d'affaires, exploitées par les farmers
comme de véritables entreprises, travaillent pour un marché intérieur protégé.
3/ Les exploitations capitalistes (les corporate farms) : environ 60 000, elles travaillent pour le marché
mondial et peuvent supporter les baisses de prix tout en étant les premières bénéficiaires en période de
hausse.
Transition Les voies de la mise en valeur, et notamment la spécialisation, ont conduit à différencier
régionalement les espaces agricoles.
A/ Régions agricoles dynamiques et intégrées.
1/ Le Nord-Est se consacre surtout à l'agriculture péri-urbaine (maraîchage et horticulture) pour
satisfaire la demande des populations urbaines.
2/ Dans l'Ouest, grâce à l'irrigation, la Californie et le Texas sont devenus les premiers �tats agricoles
des �tats-Unis.
B/ Régions agricoles en mutation : autrefois zones de monocultures (les belts), ces
régions ont laissé la place à un espace agricole plus diversifié.
1/ Dans les Grandes Plaines, autrefois occupées par la Corn Belt et la Wheat Belt, on a introduit la
culture du soja et de la luzerne.
Ces dernières productions servent....
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