La morale de La Fontaine a été attaquée par Lamartine et par Rousseau. Le premier se réfère à ses souvenirs...
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La morale de La Fontaine a été attaquée par
Lamartine et par Rousseau.
Le premier se réfère à
ses souvenirs d'enfance : Ces histoires d'animaux...
égoïstes, railleurs, avares, sans pitié, sans amitié,
plus méchants que nous, me soulevaient le coeur.
Les fables de La Fontaine sont plutôt la philosophie
dure, froide et égoïste du vieillard, que la
philosophie aimante, généreuse, naïve et bonne
d'un enfant.
Rousseau dans L'Émile fait un véritable
réquisitoire, en prenant comme exemple le corbeau
et le renard....
I.
Les enfants ne comprennent pas les fables,
dit-il.
Elles sont, en effet, parfois difficiles (termes vieillis,
tours poétiques, etc.).
Il faut choisir et expliquer, et
malgré toutes les explications, ils ne comprendront
pas tout; bien des beautés leur échapperont : La
Fontaine est artiste et poète.
Mais ils s'intéresseront
à l'histoire : la fantaisie n'est pas une difficulté, au
contraire.
Rousseau prétend qu'il faut dire la vérité nue aux enfants', sitôt qu'on la
couvre d'un voile, ils ne se donnent plus la peine de le lever.
On peut le lever pour eux,
et sans être dupes de la fiction qui les amuse, ils saisissent parfaitement la leçon qui s'en
dégage, mieux que s'il s'agissait d'histoires vraies.
(Le Renard et le Bouc, Crassus et les
Parthes, préface.)....
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