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LA MORALE INTERNATIONALE

Publié le 05/06/2012

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morale

La morale et les relations internationales

La société civile est, dans l'ordre temporel, une société par! faite et suprême : elle ne fait pas partie d'une société, au sens strict du mot, qui comprendrait l'humanité tout enti�re et qui exigerait une autorité effective unique, munie du triple pouvoir législatif, judiciaire, exécutif. L'opposition des caract�res et des intérêts nationaux semble en rendre la réalisation impossible. Il n'en reste pas moins que les Etats, en raison de l'unité de la race humaine et de leurs besoins mutuels, ont entre eux des droits �t des devoirs qu'il s'agit de préciser...

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« 462 MORALE PRATIQUE scientifique, relations d'ordre économique, relations d'ordre purement amicaL " Un peuple, quelle que soit son excellence, ne peut se suffire ; et la.

patrie, loin de dispenser du genre humain, n'est qu'un moyen de se mettre en rapport avec lui de la manière la plus profitable.

Il se fait entre les peuples un commerce continuel qui s'agrandit chaque jour, et dont char-un des citoyens qui les composent tire avantage : les produits de la pensée, aussi bien que ceux de l'industrie, sont en échange constant de l'un à l'autre, s'insinuent, se marient, se transforment diversement par l'influence de chaque nationalité particulière, et enrichissent le _monde· entier par leur variété; enfin il y a solidarité entre toutes les nations, et leur développement, de même que celui des individus, est le résultat.

de cette union générale qu'eUes ont entre elles.

D'ailleurs, établies sur la même terre et à portée les unes des autres, il est impossible qu'elles y puissent durer en désordre, à moins de se conformer, dans leurs rap­ ports mutuels, à certaines lois (1).

" Il r~_ulte do ces seules considérations que les nations, pas plus que les individus, ne peuvent aujourd'hui prétendre vivre uniquement de -leurs propres ressources et se désintéresser de ce qui se paese au dehors.

II.

Facteurs de cette solidarité.

- Deux séries de facteurs.

ont surtout contribué à établir cette solidarité.

a) Ce sont d'abord les facteurs économiques : les produits que nous utilisons, les matières premières dont notre industrie a besoin, viennent de toutes les parties de l'univers '" Au cours des années - au cours d'un sièck - des liens économiques toujours plus étroits ont été noués par les peuples.

Les économies natio-­ nales sant devenues de plus en plus interdépendantes.

A côté d'elles, au-dessus d'elles ou, pour mieux dire, entre elles, une économie mon­ diale s'est formée.

Et le problème commun auquel se ramènent les différents problèmes peut se formuler : donner à l'économie mondiale son statut " (Conclusion de l'Enquête sur la Production menée par le Bureau international du Travail).

b) Les facteurs intellectuels agissent dans le même sens.

C'est un fait indéniable qu'une certaine communauté de pen­ sée s'établit peu à peu, grâce à la science, entre les esprits cultivés de tous les pays.

Bien plus, la science elle-même est devenue plus que jamais une œuvre de coopération internatio­ nale.

(1) J.

REYNAUD, Encyclopédie nouvelle, art.

" Société "· -;. »

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