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LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE HITLER DE 1933 A 1939 Introduction: L'initiative diplomatique passe, après l'arrivée de Hitler au pouvoir, des...

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« LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE HITLER DE 1933 A 1939 Introduction: L'initiative diplomatique passe, après l'arrivée de Hitler au pouvoir, des milieux de la S.D.N.

à l'Allemagne, et les méthodes d'action directe et brutale se substitueront rapidement aux débats interminables des conférences internationales. 1.

L'objectif hitlérien et les premières réactions euro­ péennes (1933-1935). A.

Ses buts. Hitler les a exposés dans "Mein Kampf" et à peine retouchés par la suite : ■ délivrer l'Allemagne des sujétions humiliantes ou onéreuses imposées par le "diktat" de Versailles; lui rendre sa dignité; ■ réunir en un Reich grand allemand toutes les populations euro­ péennes de langue allemande; ■ conquérir à l'Est les terres polonaises et ukrainiennes, qui sont l'espace vital des Allemands, et dont la êrise rend l'acquisition plus urgente (l'autarcie nécessite de nouvelles sources d'approvi&ionne­ ment en matières premières et en vivres). B.

Les coups d'essai. - Dès le 14 octobre 1933, en présence du refus français d'accepter le principe de l'égalité des droits e_n matière d'armements, Hitler quitte la Conférence du désarmement et du même coup.la S.D.N. - Le 25 juillet 1935, des nazis autrichiens assassinent le chancelier d'Autriche Dollfuss, .dan& l'espoir d .

e provoquer l"'Anschluss" (réu­ nion de l'Autriche à l'Allemagne). - Ces procédés, mépris de la négociation, intimidation, suscitent la méfiance et l'inquiétude : le gouvernement français repousse .une offre de limiter à 300 000 hommes les effectifs de la Reichswehr; Mussolini masse des troupes sur le Brenner, lors de l'assassinat de Dollfuss, et prévient un coup de force allemand. C.

L'isolement de Hitler. - On se préoccupe de le neutraliser : ses prétentions heurtent l'Italie dans sa politique danubienne, la France.

dans sa conception de la sécurité, menacent les États slaves et !'U.R.S.S.

doublement visée (anticommunisme du nazisme et convoitises territoriales). - Mussolini réussit à insérer Hitler dans un Pacte à quatre (mars 1933) : les modifications de frontières en Europe centrale ne pourront être faites que par le "directoire" des quatre grandes puis­ sances européennes. - La diplomatie française entreprend une manœuvre d'enveloppe­ ment : Barthou, ministre de Doumergue, resserre les alliances slaves et surtout contracte un pacte d'assistance avec !'U.R.S.S., qu'il introduit à la S.D.N.

(Staline, en présence de la menace nazie, estime nécessaire une coopération avec les démocraties occidentales); Laval, son successeur, compte peu sur les Slaves, et, sans abandon­ ner le système de Barthou, obtient de l'Italie, à qui il a sans doute sacrifié l'Éthiopie, et de la Grande-Bretagne, l'accord de Stresa (16 avril 1935) qui s'oppose à toute révision unilatérale des traités. - La France, toujours forte militairement, est ainsi la èharnière d'un double système diplomatique (Italie/Grande-Bretagne/France U.R.S.S./États slaves/France) qui paralyse les initiatives hitlériennes. Il.

Les années tournante8 : réarmement et système d'alliances allemand (1935-1937). Pour imposer ses volontés, Hitler devait reconstituer une armée et gagner des alliés. A.

Le réarmement. - Profitant du succès moral que lui a valu le plébiscite de la Sarre en faveùr du retour à l'Allemagne (janv.

1935), et de l'allongement du service militaire en France (deux ans au lieu de dix-huit mois), il rétablit le service militaire obligatoire d'un an le 16 mars 1935. Le 7 mars 1936, il réoccupe militairement la Rhénanie. Le 24 avril 1936 le service militaire est porté à deux ans.

En 1939, l'armée allemande (Wehrmarcht) comptera 1 500 000 hommes, comportera des unités blindées (Panzerdivisionen), une aviation (Luftwaffe). B.

les alliances.

Les.

circonstances les procurent. ■ Les sanctions prononcées par la S.D.N.

contre l'Italie (Éthiopie, oct.

1935), appliquées par la Grande-Bretagne et la France, rejettent l'Italie vers l'Allemagne, qui l'aide économiquement. - La guerre civile espagnole (17 juillet 1936) donne à Mussolini et à Hitler, qui soutiennent Franco pour des raisons idéologiques et stratégiques, une occasion de collaborer.

- Le 1•r novembre 1936, Mussolini proclame l"'axe Rome-Berlin" : manifestation de solidarité ·el non alliance (que le Duce éludera encore lors de la visite du Führer à Rome· en 1938). ■ Le Jap.on, aux prises avec la Chine, craignant une intervention soviétique, signe en novembre 1936 avec l'Allemagne le pacte anlikomintern, auquel adhéreront l'Italie, la Hongrie de l'amiral Horthy et l'Espagne de Franco. - Hitler a maintenant des points d'appui.

En France, le désir de conserver la paix à tout prix a fait accepter par la gauche toutes ses violations du traité de 1919, tandis qu'une partie de la droite l'admire. Ill.

La réalïsation du programme hitlérien : les crises internationales de 1938-1939. Le remplacement de von Neurath par le docile von Rlbentropp aux Affaires Étrangères, de von Blomberg par von Keitel à la tête de la Wehrmacht (février 1938) prélude à l'exécution des grands desseins. A.

L'Anschluss (11 mars 1938). - Le successeur de Dollfuss, Schuschnigg, convoqué dans la demeure du Führer, à Berchtesgaden, sommé d'abord d'introduire le chef nazi, Seyss-lnquart dans son gouvernement, ensuite de démissionner, s'exécute.

Seyss-lnquart, nommé chancelier par lui-même, appelle l'armée allemande et proclame la réunion de l'Autriche à l'Allemagne, ratifiée par plébiscite. - A�cune réaction italienne; l'Europe s'incline. B.

La première crise tchécoslovaque (sept.

1938). - Hitler exige, à Nuremberg, le 12 septembre, le retour immédiat à l'Allemagne des territoires allemands de Tchécoslovaquie (Sudètes). - La Tchécoslovaquie ayant un traité défensif avec la France et l'U.R.S.S., qui sont décidées à la soutenir, un refus de sa part entraîne­ rait la guerre générale.

Pour l'éviter, le Premier ministre britannique Chamberlain, qui estime la revendication fondée en droit historique, se rend deux fois auprès de Hitler sans obtenir autre chose que des concessions de pure forme (15 et 22 sept.

: Berchtesgaden, Godes� berg). - La.... »

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