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La ratification par le Parlement à la majorité des deux tiers, le 29 décembre 2003, du Legal Framework Order (LFO,...

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« La ratification par le Parlement à la majorité des deux tiers, le 29 décembre 2003, du Legal Framework Order (LFO, ordonnance prévoyant un cadre légal) devenu 17e amendement à la Constitution, suivie de l’approbation, en mars 2004, de la création du Conseil national de sécurité (NSC, National Security Council) ont renforcé le pouvoir du général Pervez Musharraf et institutionnalisé le rôle politique de l’armée, par ailleurs de plus en plus impliquée dans la vie économique.

La situation sécuritaire est toutefois restée tendue, surtout après les deux attentats contre le président intervenus en décembre 2003, attribués à des membres de groupes extrémistes actifs au Cachemire et qui ont coûté la vie à trente-cinq personnes. Alors que les anciens Premiers ministres Nawaz Sharif et Benazir Bhutto (tous deux alternativement au pouvoir de 1988 à 1999) vivaient toujours en exil, un tribunal suisse a ordonné, en novembre 2003, la restitution au gouvernement pakistanais d’une partie des avoirs gelés d’une société offshore dont les bénéficiaires étaient B.

Bhutto et son mari Asif Zardari, accusé, entre autres, de corruption et incarcéré au Pakistan depuis novembre 1996. Javed Hashmi, président de la Ligue musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N) et de l’Alliance pour la restauration de la démocratie (ARD, opposition), a été arrêté en octobre 2003 et condamné à vingt-trois ans d’emprisonnement pour trahison, diffamation de l’armée et incitation à la mutinerie.

On lui reprochait d’avoir diffusé une lettre rédigée par des officiers de l’armée – et qui serait un faux – critiquant le général Musharraf et la politique menée par le gouvernement. Permanence des violences internes La tribu baloutche des Bugti, toujours en conflit avec le gouvernement fédéral à propos du versement des royalties sur l’exploitation du gaz de Sui (sud-ouest du pays), a de nouveau saboté à plusieurs reprises le gazoduc. Les violences confessionnelles n’ont pas connu de répit.

La communauté chiite de Quetta a notamment été la cible de deux attaques, en juillet 2003 et en mars 2004, qui ont fait plus d’une centaine de morts.

En mai et juin 2004, les attentats contre des mosquées chiites de Karachi ont coûté la vie à des dizaines de personnes.

Azam Tariq, dirigeant d’un parti extrémiste sunnite interdit et élu au Parlement en octobre 2002 alors qu’il était incarcéré, a été assassiné à Islamabad, le 6 octobre 2003.

Trois mouvements sectaires interdits en janvier 2002 et qui avaient poursuivi leurs activités après avoir changé de nom ont fait l’objet, en novembre 2003, d’une nouvelle mesure d’interdiction dont les effets sont restés largement cosmétiques.

Une dizaine de Pakistanais détenus au camp américain d’internement de Guantanamo (Cuba) ont été libérés et rapatriés.

Par ailleurs, les États-Unis ont continué d’expulser par charters des Pakistanais arrêtés sur leur sol après les attentats du 11 septembre 2001 pour des infractions de droit commun, essentiellement séjour irrégulier et escroqueries. L’arrestation dans des madrasas (écoles religieuses) de Karachi, en septembre 2003, d’étudiants malaisiens et indonésiens, parmi lesquels figurait Rusman Gunawan, frère de Hambali, impliqué dans l’attentat de Bali, a mis en évidence le rôle du Pakistan comme centre de formation religieuse et terrain d’entraînement pour des groupes islamistes d’Asie du Sud-Est, entre autres. Les rapports avec l’Afghanistan sont restés tendus, les autorités afghanes accusant le Pakistan de ne rien faire pour empêcher le passage des partisans du réseau terroriste Al-Qaeda (Arabes et Ouzbeks, pour la plupart) et des taliban, qui disposaient d’un sanctuaire dans les régions pachtounes du Pakistan à partir desquelles ils menaient des actions de guérilla contre les troupes de la coalition dans les provinces du sud et de l’est de l’Afghanistan.

Une nouvelle opération militaire, menée en mars et en avril 2004 dans la zone tribale du Sud-Waziristan à la suite de fortes pressions américaines, s’est soldée par un fiasco.

Au moins 50 soldats pakistanais ont été tués et aucun militant étranger n’a été arrêté.

La trêve a été rompue en mai 2004 et les combats se sont intensifiés avec les tribus. Les États-Unis, soucieux de ne pas déstabiliser le Pakistan, ont réagi de manière très modérée au scandale de la prolifération nucléaire au profit de l’Iran, de la Libye et de la Corée du Nord.

Après des aveux télévisés, Abdul Qadir Khan, père du programme nucléaire pakistanais, a obtenu le pardon du général Musharraf qui l’a qualifié de héros national et a affirmé qu’il avait agi seul par ambition personnelle, ce qui semblait peu crédible.

Le général Musharraf a en outre réaffirmé qu’il n’y aurait aucune réduction du programme nucléaire. En reconnaissance de la coopération du Pakistan à la lutte antiterroriste, les États-Unis lui ont accordé une aide de 3 milliards de dollars sur cinq ans, dont la moitié sous forme d’aide militaire, et ont levé les «sanctions-démocratie» imposées en octobre 1999.

En outre, en avril 2004, le Pakistan a obtenu le statut d’allié majeur parmi les pays non membres de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord). Amélioration des relations avec l’Inde Le Pakistan s’est également rapproché de l’Asie du Sud-Est.

Des accords de commerce et de coopération dans la lutte contre le terrorisme ont été signés avec l’Indonésie, la Fédération de.... »

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