La réflexion sur le langage est particulièrement importante en philosophie puisque c'est grâce à lui qu'elle se constitue. 0 Le...

« La réflexion sur le langage est particulièrement importante en philosophie puisque c'est grâce à lui qu'elle se constitue. 0 Le langage est-il uniquement humain? 0 Langage et système ► Descartes affirme que le langage n'appartient qùà l'homme, parce qu'il est le seul à penser.

Lanimal peut émettre des sons, mais, n'étant pas capable de justifier ce qu'il dit (en le reformulant} et de prouver qu'il en maîtrise la signification, il ne parle pas. ► La linguistique aboutit à un constat semblable en montrant que le langage est un système de communication caractérisé par une double articulation. Q La double articulation ► Ce « système» implique l'existence d'unités isolables, en nombre constant, constitutives de tous les messages, et celle de règles stables pour combiner ces unités. ► Un message est décomposable en monèmes (unités dotées d'une forme sonore et d'un sens} et en phonèmes (unités minimales d'arti­ culation dénuées de sens).

Par exemple,« parlons» est constitué de deux monèmes (parlions) et de cinq phonèmes (p/a/r/1/ons). ► Cet aspect combinatoire n'existe pas chez les animaux, inca­ pables de produire de nouveaux messages avec des extraits de ceux dont ils disposent. e0 Les mots ressemblent-ils aux choses? Arbitraire du signe linguistique ► Dans Cratyl.e, Platon pose cette question : existe-t-il une ressem­ blance entre les mots et les choses ? ► Oui, selon Cratyle, la langue coïncide alors avec le monde et en constitue une première connaissance.

Non, selon Hermogène, le signe linguistique (le mot} est arbitraire et n'est lié par aucune ana­ logie à ce qu'il désigne.

La diversité des langues le confirme : ce que je nomme « chien» est dit, ailleurs,« dog». ► Le langage instaure un univers symbolique qui évoque le monde en son absence.

Ceci permet de parler sans être déterminé par la situation actuelle : Descartes soulignait déjà cette indépendance du discours relativement aux circonstances. Q Les.... »