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La reproduction des œuvres d'art nuit-elle à l'art ? Autres notions abordées: nature et culture. La société. Les échanges. La...

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« La reproduction des œuvres d'art nuit-elle à l'art ? Autres notions abordées: nature et culture.

La société. Les échanges.

La technique.

La liberté. � s:::ru;:l l'.llt'E!l liJa EG Avant de commencer Analyse du sujet Un très beau sujet, qui touche directement non seulement à la thé­ matique de l'art, mais aux problèmes fondamentaux de l'âge mo­ derne.

Qu'en est-il de l'art au sein de la société de masse ? Que signifie la reproduction de l'œuvre d'art? Faut-il voir en elle, avec André Malraux, l'accès à un musée imaginaire permettant d'uni- fier le monde de l'œuvre d'art? Telle est bien la thèse célèbre de !'écrivain français : la reproduction des œuvres d'art conduirait à la constitution d'un espace mental où la mémoire pourrait comparer les styles et figures, etc. En bref, un intitulé d'une actualité très vive: il concerne notre temps et ses interrogations. • Sur quoi vous appuyer, pour bien lire le sujet et le comprendre? Sur vos expériences et votre vécu de la « reproduction de l'œuvre d'art», sur vos lectures éventuelles (Malraux, Arendt) et, enfin, sur une analyse attentive du sujet. • Définissez les termes avec précision et rigueur: - reproduction : passage à l'existence de choses semblables ou identiques à un modèle.

L'imitation du modèle, etc.

Cette repro­ duction peut aller de l'unité à un nombre infini de pièces.

Son rôle est alors très différent : de transmetteur d'émotion authentique, d'éducatif et de formateur de l'esprit, il se transmute en distraction et plaisir facile sans réflexion. - œuvre d'art: ensemble organisé de signes et de matériaux, mis en forme par un esprit créateur, ensemble dont la beauté nous procure une satisfaction désintéressée. - nuire à : constituer un danger pour.

Faire du tort à. - art: création de choses belles, uniques, échappant à la sphère de l'utilitaire. • L'imitation (sur une grande échelle) de l'ensemble organisé.de signes et matériaux dont la beauté nous procure une satisfaction désintéressée constitue-t-elle un danger pour la création de choses belles, échappant à la sphère utilitaire? Tel est le sens du sujet. • La reproduction de l'œuvre artistique contribue-t-elle à la démo­ cratisation de l'accès à l'art ou bien à un bouleversement négatif des pratiques culturelles? Cette reproduction conduit-elle oU non à un effacement de la transcendance de l'art? La reproduction de l'œuvre d'art, passage final à un utilitarisme étranger à la notion d'art? C'est ici que semble surgir le problème inhérent à l'intitulé. D'où l'enjeu, car la réponse à la question posée met en jeu toute une thématique relative aux pratiques culturelles.

Que nous fait exactement gagner la culture de masse de notre temps? Plan Le plan sera ici de type progressif, par analyse approfondie de la notion de reproduction de l'œuvre d'art. Introduction Problématique: la reproduction de l'œuvre d'art fait-elle pénétrer la société dans un «utilitarisme» banalisant l'art et le dégradant? Discussion A) La reproduction des œuvres d'art, accès à un musée universel artistique Elle ne nuit pas à l'art. B) Reproduction de l'œuvre d'art et utilitarisme Un danger pour l'art. C) Reproduction de l'œuvre d'art et loisir de masse Un danger, où l'art s'anéantit. Conclusion Réponse affirmative à la question posée.

L'utilité n'est pas le seul critère de l'existence ou des valeurs. Bibliographie ARENDT, La Crise de la culture, Folio Essais Gallimard. BENJAMIN, Essais, Denoël-Gonthier. MALRAUX, Les Voix du silence, NRF-Gallimard. 1) Introduction La reproduction des œuvres d'art nuit-elle à l'art? D'emblée, il faut remarquer le balancement rhétorique (œuvre d'art/art), annonciateur d'une thématique philosophique.

Limitation, sur une grande échelle, afin de les mettre à la dis­ position du grand nombre, des ensembles organisés de signes et de matériaux dont la beauté nous procure une satisfaction désintéressée constitue-t-elle un danger pour l'art, cette création de choses belles et uniques, lequel perdrait ainsi un de ses caractères essentiels ? Tel est le sens de l'intitulé du sujet. À quoi conduit la reproduction des œuvres d'art ? N'évacue-t-elle pas, à tra­ vers son substrat empirique mille fois répété, mille fois vendu, la transcendance de l'art, qui dépasse le champ expérimental par sa visée ? Ne faut-il pas, par ailleurs, une certaine préparation, une certaine culture, pour accueillir une œuvre d'art, sous peine d'en perdre la compréhension, voire d'en détruire le sens ? Ne débouchons-nous pas sur un « utilitarisme », l'art rentrant dans le cadre des choses utiles? D'ailleurs, l'art ne s'intègre-t-il pas alors dans le loisir de masse ? Le problème est de savoir si l'utilité est le seul critère de l'existence, si la conception d'un« art utile» est recevable. L enjeu est d'importance; selon la réponse apportée, nous saurons comment vivre en notre temps : faut-il ou non que chaque chose soit fonctionnelle et livrée à une vision divertissante ? Un gain existentiel est inscrit dans la problé­ matique. l.) Discussion A.

La reproduction des œuvres d'art ne nuit pas à l'art Reproduire, qu'est-ce exactement? C'est rendre fidèlement, donner l'équivalent de quelque chose, c'est faire exister des choses identiques à un modèle, c'est, fi­ nalement, constituer une réplique.

La reproduction implique la multiplication des exemplaires par un procédé technique approprié. Ainsi, des reproductions - de n'importe quel peintre, qu'il s'agisse des symbo­ listes, des impressionnistes ou autres - sont-elles jetées sur le marché à bas prix et vendues en nombre considérable.

Le Baiser, de Klimt, la Judith, du même peintre, sont entrés dans le champ des reproductions indéfinies.

De telle marque de lessive à telle pochette de disque, le symbolisme du peintre autrichien pro­ lifère indéfiniment. A priori, en quoi cette re-production nuirait-elle à l'art ? Ce dernier, création de choses belles, n'a-t-il pas besoin d'investir partout le champ de la culture? En quoi le symbolisme ou le surréalisme perdraient-ils leur supériorité et leur privilège ontologique s'ils se répandent dans des milieux ou des classes popu­.... »

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