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LA RÉVOLUTION DE NOVEMBRE 1917 Introduction : Elle est conçue par l'état-major du parti bol­ chevik, accomplie par des soldats...

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« LA RÉVOLUTION DE NOVEMBRE 1917 Introduction : Elle est conçue par l'état-major du parti bol­ chevik, accomplie par des soldats et des ouvriers armés et militaire­ ment organisés.

Les masses sont restées spectatrices. 1.

L'entrée en scène des bolcheviks. A.

Le retour de Lénine. En mars, les bolcheviks sont restés dans l'ombre.

Leurs chefs reviennent à Petrograd grâce à l'amnistie, Lénine le 17 avril. ■ Vladimir llitch Oulianov, né le 22 avril 1870 à Simbirsk, fils d'un airecteur de l'enseignement, converti au marxisme en 1888, a par­ ticipé à la fondation du parti social-démocrate russe; depuis 1903, il est le leader incontesté de la fraction bolchevik; déporté de 1895 à 1898 (sur les bords ·de la Léna, d'où son pseudonyme), il vivait à l'étranger de façon presque constante depuis 1903, à Zurich depuis 1914. B.

Les thèses d'avril. Lénine rejette toute collaboration avec le Gouvernement provisoire. La révolution démocratique faite, il faut entreprendre immédiatement la révolution socialiste, "faire passer le pouvoir des mains du gou­ vernement des propriétaires et des capitalistes (le gouvernement provisoire) dans les mains des ouvriers et des paysans pauvres." ■ Il en expose les moyens devant le comité central du parti bolche­ vik, le 18 avril (thèses d'avril).

Il faut 1) gagner la majorité dans les soviets par une propagande fondée sur les thèmes suivants : natio­ nalisation des banques, contrôle ouvrier sur les usines, terres aux paysans, paix immédiate; synthèse opportuniste des aspirations de la masse peu conforme à la doctrine marxiste, destinée à rallier au bolchevisme les ouvriers, les paysans, les soldats; 2) exiger le transfert du pouvoir aux soviets. Lénine sait que ce transfert exige le renversement du gouvernement provisoire par la violence.

Il a, de la révolution, une conception inspirée de Clausewitz (De la Guerre, 1832) : l'insurrection est un art; elle doit être engagée, au moment le plus favorable, avec d.es éléments armés et disciplinés, et conduite comme une bataille avec occupation des points stratégiques. C.

Une erreur : la révolution manquée de juillet. Encouragé par l'inertie du gouvernement, Lénine lance une insurrec­ tion mal préparée le 16 juillet.

Le général Kornilov, placé au comman­ dement des troupes de Petrograd, la brise.

Arrestation de bolche­ viks, fuite de Lénine en Finlande. Il.

La préparation de la révolution bolchevique. A.

Affaiblissement du Gouvernement provisoire. Départ des ministres K.-D..

critiqués par les soviets; présidé par Kerenski, le nouveau gouvernement ne compte plus que des ministres mencheviks et S.-R.

D'où l'hostilité à son égard des patrons et des militaires : complot pour imposer un gouvernement de réaction avec Kornilov; les soldats ne suivent pas; Kornilov destitué (15 septembre). Mais hostilité aussi des ouvriers de Petrograd gagnés au bolche­ visme, comme le prouve l'élection de Trotski à la présidence du soviet de Petrograd (6 octobre). Le gouvernement n'a aucun point d'appui. B.

La mise en place du dispositif bolchevik. Elle est l'œuvre de Trotski. ■ Juif ukrainien, né en 1879, étudiant à Nikolaïevsk, Léon Bronstein (Trotsky est le nom d'un de ses geôliers) est social-démocrate depuis 1897; son éclectisme rebelle l'a éloigné de Lénine en 1903; il a animé, avec les mencheviks, le soviet de Saint-Petersbourg en 1905, puis, exilé à l'étranger, il a vécu de critique littéraire et artistique. Rentré aux États-Unis en mai 1917, il rejoint Lénine en septembre. Son audace et sa flamme complètent admirablement l'esprit métho­ dique et calculateur de Lénine; les deux hommes forment une équipe d'une remarquable efficacité. Président du soviet de Petrograd, il entreprend le noyautage des soviets par les bolcheviks pour assurer au parti une majorité au 11• Congrès panrusse des soviets qu'il.... »

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