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LA R.F.A. : LES BASES ÉCONOMIQUE La vie économique et sociale ■ L'essor économique de l'Allemagne fédérale est si considérable...

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« LA R.F.A.

: LES BASES ÉCONOMIQUE La vie économique et sociale ■ L'essor économique de l'Allemagne fédérale est si considérable et a paru si surprenant pour un jeune État né dans des conditions difficiles qu'on a parlé à son sujet de « miracle allemand», ■ L'éclosion de la R.F.A., au plein de la guerre froide, s'accompagne de mesures décisives pour l'avenir.

Un gros potentiel industriel subsistait : l'effort de guerre avait été tel que, malgré les bombardements, la capacité de production se situait à 115 en 1945 contre 100 en 1938.

L'attitude des Alliés occidentaux change brusquement : les réparations et démontages cessent en 1949, la tutelle sur la Ruhr en 1950.

Les Allemands reçoivent une dotation du Plan Marshall (1,5 mil­ liards de dollars) et sont invités à participer aux Communautés européennes (C.E.C.A.). Surtout une réforme monétaire drastique, en 1948, supprime 93 % du volume des billets en circulation et met en place un D.M.

solide, tandis que s'élabore un système économique, dont la continuité et le succès seront aussi bien le fait des chrétiens-démocrates (C.D.U.) au pouvoir pendant 20 ans, que de leurs successeurs socialistes (S.P.D.). ■ Les structures réunissent un certain nombre de partenaires économiques et sociaux, dans le cadre général d'une économie de marché.

L'État fédéral joue le rôle d'animateur : une politique de l'emploi (qui n'empêche pas un taux de chômage de 4,2 %), une politique régionale, et des programmes struc­ turels pour certaines branches en difficulté.

Il est aussi dirigeant d'en.treprises* : non seulement la Bundespost, la Bundesbahn, la Lufthansa, mais aussi des firmes industrielles dont il possède tout V (Salzgitter) ou partie ( olkswagen, V.E.B.A.) du capital et dont la production représente 25 % de la houille, 36 % du minerai de fer, 6 % de l'acier, 70 % de l'aluminium, 27 % de la construction navale, 23 % des engrais azotés et 17 % de l'électricité. Les entreprises privées sont parfois de grande taille.

Malgré la décartellisation alliée, les 3 «grands» de l'industrie chimique (Hoechst, B.A.S.F., et Bayer) ont bien plus d'importance que le Konzern I.G.

Farbenindustrie dont ils sont issus. Un office fédéral des cartels empêche toute recons­ titution de position dominante mais des regroupe­ ments ont été autorisés et même favorisés dans les branches en difficulté : c'est le cas de Ruhrkohle pour le charbon. Petites et moyennes entreprises représentent 98 % des sociétés et emploient 2/3 des salariés (le nombre tombe à 1/3 dans l'industrie) : elles réalisent 40 % du C.A.

des firmes (25 % dans l'industrie). ■ Employeurs et salariés vivent dans un certain consensus social.

Les syndicats patronaux rencon­ trent régulièrement les syndicats de salariés.

Sur 21,3 millions de salariés, le taux de syndicalisa­ tion atteint 43 % : la seule D.G.B.

regroupe 7 750 000 adhérents dans ses 1 7 syndicats affiliés dont 2,7 millions pour la puissante I.G.

Meta!.

Ses ressources atteignent 4 milliards de D.M.

: immo­ bilier, assurances, sociétés coopératives, agences de voyage et surtout la grande Bank für Gemei.n­ wirtschaft.

Chaque année sont négociées des conventions salariales; les accords-cadres concer­ nant la durée du travail et les congés sont conclus pour plusieurs années.

Pendant toute la durée des contrats, le syndicat ne peut recourir à la grève. Celle-ci ne peut intervenir qu'en cas d'échec du renouvellement des conventions.

La perte des journées de travail est donc beaucoup plus réduite qu'ailleurs (200 000 en moyenne). Pendant 10 ans (1967-1977), dans le cadre de la « Konzertierte Aktion », des réunions gouver­ nement-Bundesbank-syndicats-patronat ont dis­ cuté des options de la politique économique et de ses implications.

Enfin, le système de la cogestion, inauguré dans la sidérurgie et les mines dès 1951, a été étendu à toutes les entreprises de plus de 2 000 salariés, par une loi de 1976.

Avec la capitalisation ouvrière, c'est un moyen d'intéresser les salariés au système économique en vigueur. ■ L'économie dispose d'un puissant support financier.

Outre la Bundesbank (banque d'émis­ sion), il existe 11 000 établissements de crédit disposant de 36 000 guichets : 1 pour 1 670 per­ sonnes et 7 km2 de surface ! En gros, les 3 grandes banques (Deutsche Bank, Dresdner Bank, Com­ merzbank) sont tournées vers les grandes affaires; les banques régionales vers les P.M.E.; les caisses d'épargne, banques populaires (Volksbanken et Raiffeisen Kassen), et crédit mutuel vers les P.M.E., les consommateurs et l'aide au logement. ■ L'évolution du PIB marque des progrès specta­ culaires : il.... »

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